Depuis plus d’une semaine, les regards des Guinéens sont tournés vers le palais du peuple de Conakry où se déroulent les concertations nationales. Une dizaines d’entités de la vie sociales ont été reçu par la junte militaire.
A tour de rôle, chacun donne son point de vu pour la mise en place des organes de la transition. Valery Tally Mane, citoyen rencontré à Kissosso, dans la commune de Matoto, invite la junte à tenir en compte des principaux enjeux du moment : « Les enjeux de notre pays c’est d’abord la réconciliation nationale, la consolidation de la paix la sécurité mais aussi le développement. Le comité est conscient que le Guinéen souffrait. L’attente de tous les Guinéens est de voir que les choses s’améliorent. »
Les femmes veulent être entendues
Pour les organisations féminines, le comité national pour le rassemblement et le développement doit mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes. C’est le cas d’Aminata Bangoura femme leader. Pour elle, les femmes sont les premières victimes de la mauvaise gouvernance :
« En tant que femme je voudrais que ces nouvelles autorités prennent en compte ce dont les femmes souffrent. Aujourd’hui quand vous sortez à 4 h du matin ou à 5 h ce sont les femmes que vous voyez pour aller chercher de quoi à nourrir la famille parce que les hommes n’ont pas de boulot. Ce sont les femmes qui se battent donc la situation doit être réglé surtout ».
Plusieurs Guinéens de la diaspora sont à Conakrypour suivre ces concertations. D’ailleurs les associations des Guinéens de l’étranger ont échangé avec le comité la semaine dernière. Le collectif pour la transition en guinée CTG, une structure qui s’est farouchement opposée au troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé à l’étranger a pris part à ces assises.
Sorel Keïta dit avoir eu des échanges fructueux avec les nouvelles autorités de Conakry :
« Moi, je suis comme beaucoup de mes frères de la diaspora, plutôt optimiste. Ce n’est pas un optimiste béat mais c’est un optimiste serein parce que nous avons vu des actes accompagnés de paroles et de déclarations. Pour l’instant il n’y a pas de contradictions. Donc, il est important que la diaspora toute entière se mobilise pour que cette expérience n’échoue pas. »
Si l’on en croit des communiqués lus sur les antennes des médias publics hier soir, d’autres rencontres sont encore prévues dans les jours à venir. Cette deuxième phase de rencontres débute par la corporation des magistrats ce mardi 21 septembre 2021 au palais du peuple de Conakry.
Afrika Stratégies France avec Deutsche Welle Afrique