Vendredi, une trentaine de partis politiques et associations regroupés dans un « cadre d’échange pour une Transition réussie » ont réclamé sa démission dans une déclaration. Samedi, l’Adéma est à son tour monté au créneau pour réclamer son départ. Tous estiment que les déclarations du chef du gouvernement divisent les Maliens au moment où compte tenu de la situation, le pays a besoin plus que jamais d’une union nationale.
Le Premier ministre malien Choguel Maïga doit désormais faire face à la bronca d’une frange de la classe politique. En milieu de semaine, il a lancé un pavé dans la mare, quittant son rôle d’arbitre en exhortant ses partisans lors d’une rencontre à resserrer les rangs pour gagner les futures élections municipales, législatives et présidentielle. Cette sortie n’a pas plu à tout le monde. « Le temps des compétitions électorales viendra. Les seuls combats qui vaillent aujourd’hui sont ceux de l’unité et le consensus », écrit un des partis politiques désormais ouvertement opposé au chef du gouvernement.
De son côté, pour justifier la demande de démission de Choguel Maïga, l’Adéma, l’un des trois principaux partis politiques du pays, affirme que « le Premier ministre malien n’est plus crédible » et qu’il n’est plus l’interlocuteur idéal pour la suite du processus « d’une transition de rassemblement et de paix sociale ».
La coalition d’une trentaine de partis regroupée au sein « d’un cadre d’échange pour une transition réussie » est également vent debout contre le chef du gouvernement. « Ses propos divisent et éloignent le pays de son objectif premier : la réconciliation et la paix », peut-on lire dans une déclaration. Choguel Maïga doit aussi faire face à des adversaires au sein du Conseil national de transition (le parlement de Transition).
Afrika Stratégies France avec RFI