Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, le développement des médias est un socle du programme du gouvernement. Depuis 2021, Amadou Coulibaly en a fait son cheval de bataille. Le 09 août, le dévoilement du plan stratégique de soutien et de développement des médias 2024-2026 en est la meilleure illustration par son caractère ambitieux. Mais le lien entre médias et réseaux sociaux étant de plus en plus fort, la sensibilisation à leur efficient usage est a accélérer.
En Afrique de l’ouest, le développement des médias est un enjeu de taille. Cela pour deux grandes raisons, l’influence de plus en plus grandissante des réseaux sociaux sur la nature et la posture des médias et le besoin de conforter les médias comme de véritables entreprises. La Côte d’Ivoire s’est imposée dans la sous-région, notamment avec la qualité et l’influence de ses chaines de télé. Mais cette posture doit se maintenir et se conforter et cela est plus judicieux avec la responsabilisation des acteurs complémentaires, notamment ceux des réseaux sociaux. Mais le 08 août dernier, c’est l’annonce du plan de développement des médias qui a fait son effet.
Ambitieux plan de développement des médias
Le jeudi 08 août 2024, à la maison de l’entreprise (Cceci) d’Abidjan Plateau, l’Agence de soutien et de développement des médias (Asdm) a dévoilé son Plan stratégique de soutien et de développement des médias pour la période 2024-2026, en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Présenté par le Directeur Général de l’Asdm, ce plan ambitieux vise à transformer la gestion des aides publiques pour renforcer les médias ivoiriens, tant sur le plan éditorial qu’économique. Amadou Coulibaly, président de la cérémonie, a souligné que ce plan stratégique incarne l’engagement du gouvernement, via l’Asdm, à soutenir les médias ivoiriens et à positionner la Côte d’Ivoire comme un modèle en Afrique et à l’échelle mondiale en matière de soutien public aux médias. L’événement a rassemblé l’ensemble des acteurs du secteur des médias. Occasion pour le ministre d’aborder la question d’une bonne gestion mais aussi celle de la responsabilité citoyenne des médias. Le lendemain 09 août, c’est la responsabilité dans l’usage des réseaux sociaux qui sera évoquée à une autre occasion. Pour rappel, l’Agence de soutien et de développement des médias (Asdm) a été créé en mai 2022, en remplacement du Fsdp.
En Ligne Tous Responsable à l’école de police
Le 09 août, le projet En Ligne Tous Responsable et sa session de sensibilisation à l’utilisation responsable des médias sociaux s’est déplacé à l’Ecole de Police d’Abidjan. Une date qui restera gravée dans les annales de l’École de police d’Abidjan comme une journée dédiée à la prise de conscience collective et à l’engagement citoyen face aux dangers du numérique. À Abidjan-Cocody, le ministre de la Communication, a honoré de sa présence un atelier de formation qui s’inscrit dans la campagne nationale de sensibilisation « Stop au sorcier numérique ». Occasion pour le porte-parole du gouvernement d’exprimer « toute satisfaction » face à cette initiative, menée en partenariat avec l’Usaid et la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc). Amadou Coulibaly en a rappelé l’objectif principal, qui est de promouvoir une utilisation responsable des médias sociaux, en particulier parmi les futurs acteurs de la sécurité publique. L’atelier a rassemblé plus de 1000 participants, parmi lesquels des élèves sous-officiers, officiers, commissaires, et membres du personnel d’encadrement de l’école. Cette mobilisation massive témoigne de l’importance accordée à la formation des forces de l’ordre, non seulement en matière de maintien de la paix et de la sécurité, mais aussi dans le domaine crucial de la cyber-sécurité. Au cours de cette journée, les échanges entre les auditeurs et les formateurs ont été d’une richesse exceptionnelle. Les discussions ont permis d’aborder des thèmes variés tels que la prévention des fake news, la protection des données personnelles, et la lutte contre la cybercriminalité. Les participants ont été sensibilisés aux risques liés à une mauvaise utilisation des réseaux sociaux, ainsi qu’aux conséquences que cela peut entraîner tant sur le plan individuel que collectif.
Il est à noter que l’École de police d’Abidjan a établi un record de mobilisation depuis le lancement de cette campagne dans le grand Abidjan. Cette réussite renforce la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation à travers tout le pays, afin de faire face aux défis du numérique et de bâtir une société plus résiliente et informée. En somme, cet atelier marque une étape significative dans la formation d’une nouvelle génération de policiers, armés non seulement de connaissances techniques, mais aussi d’une conscience accrue des enjeux numériques.
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