L’Organisation mondiale de la santé (Oms) avait prédit « le pire », toutes les estimations vouaient le continent africain au désastre absolu. Un rapport du ministère français des affaires étrangères y voyait le cataclysme avec la déchéance de plusieurs dictateurs alors que le philanthrope et milliardaire Bill Gates s’imaginait déjà « des millions de cadavres dans les rues en Afrique ». Aucun n’aurait vu juste, au point où les très pessimistes médias occidentaux s’étonnent de la résistance tropicale face à une maladie qui a désagrégé leurs sociétés. Afrika Stratégies France esquive quelques explications, aussi scientifiques que probables.
A, B, AB, O avec des rhésus (- ou +). Ce sont les groupes sanguins. Mais il y a un élément important dont médias et experts ne parlent pas assez concernant le Covid-19. Toutes les études ont prouvé que les groupes sanguins O et AB résistent plus à la pandémie, en développant des anticorps adaptés. Curieusement, l’Afrique est le continent qui, avec les indigènes de l’Amérique et de l’Océanie, compte la plus grande proportion de O+ ou O-, et de AB pour plus de la moitié de sa population contre environ 42 ou 43% pour le reste du monde. Le groupe sanguin le plus exposé au Covid est le A, et comme aucune bonne nouvelle ne vient seule, c’est le continent noir qui là encore, en compte le moins nombreux contrairement à l’Europe. Selon des scientifiques chinois, américains et européens, les « O résistent 3 fois plus que les A » pendant que « les AB résistent près de 2 fois plus que les A ». Belle coïncidence. Mais au-delà de groupes sanguins et des rhésus qui les suivent, plusieurs autres éléments justifient la résistance de l’Afrique. Afrika Stratégies France tente une explication. Souvent scientifique, parfois réaliste mais toujours pertinente.
Une immunité de fait et une population jeune
Il y a pourtant une évidence dont peu de scientifiques parlent et qui semble pour le cas sciemment, échapper aux dirigeants du monde entier. L’immunité. « La seule et unique vraie solution contre le Covid est l’immunité » selon Jacques-André Haury, car, selon l’Oto-rhino-laryngologiste « le virus profite de la défaillance immunitaire ». Ce qui justifie un taux de mortalité très élevé chez les personnes âgées, celles que d’autres pathologies fragilisent mais aussi les immunodéprimés pour diverses raisons. Il faut alors, si on veut se protéger, « doper son immunité notamment par une consommation suffisante des agrumes, la prise conséquente de vitamines C » selon le spécialiste suisse, mais aussi, ne pas se priver d’activités sportives et de repos. Le médecin helvétique met en garde contre le stress « principal ennemi de l’immunité ». Et l’Afrique est là encore, le continent où on stresse le moins. Tout ceci concourt à maintenir robuste l’immunité. Car une chose est certaine, aucun traitement n’existe à l’heure actuelle contre cette maladie. Un autre aspect de la pandémie est qu’elle s’attaque plus facilement aux personnes âgées. Déjà ravagées par la guerre civile, les épidémies, la pauvreté et une espérance de vie qui peine à s’envoler, l’Afrique compte majoritairement de jeunes. 45% des Africains ont un âge inférieur ou égal à 15 ans. 200 millions d’Africains ont entre 16 et 24 ans, soit 22% de la population. Sur les 6% d’Africains ayant plus de 60 ans, moins de la moitié a 80 ans, âge au-delà duquel le risque de mourir du Coronavirus est très élevé.
Mode de vie, chloroquine et soleil
Le mode de vie est aussi une chance pour l’Afrique. Contrainte par la pauvreté, une grande partie de la population africaine vit dans des conditions d’hygiène douteuses. Si scientifiquement rien ne prouve que cela renforce une immunité de fait, cela favorise sans aucun doute une facilité à résister aux virus et autres microbes du fait d’y être confronté en permanence. Et si, le taux de mortalité infantile reste élevé, cela élimine, dans un espace d’hostilité et de concurrence de survie, les moins résistants, donnant aux seuls « robustes » la chance de s’en sortir. Ce qui doit en faire, à la base, une population naturellement sélectionnée sur la base de la résistance. A cela s’ajoutent l’espace et l’aération. Avec une densité des plus faibles du monde, 42,6 habitants/km2 contre 195 pour l’Italie, 210 pour l’Allemagne, 302 pour la Belgique ou encore 84 pour la France et 13 420,6 pour Monaco, l’Afrique expose moins à la promiscuité atmosphérique et au confinement urbain auxquels font face les grandes villes européennes. Aussi, le soleil y joue t-il un double rôle. Pas seulement de désinfectant naturel et gratuit à l’occasion, le virus ne résistant pas à la chaleur, mais aussi de vitamine D qui, selon la médecine, est aiguisée par l’astre solaire. On sait aussi que la vitamine D combat le stress qui est, avec la déprime, le principal ennemi de l’immunité. La prise de chloroquine depuis la naissance peut aussi avoir contribué à préparer l’organisme à une solidité de facto contre le Covid-19 sur lequel, le célèbre Docteur Raoult insiste que « l’antipaludéen a un effet sensible ».
Le coup de main de la Nature
Quoiqu’on dise, dans le traitement de cette pandémie, les médias et experts occidentaux, prétextant des chiffres improbables et peu fiables de la Chine, se sont trop alarmés. Chaque année, la grippe saisonnière tue en moyenne 10.000 français et la canicule en emporte 15.000, notamment les personnes âgées et dans le cas du Covid, la moitié des 16.000 décès (à la date du 15 avril) dans l’Hexagone ont eu lieu dans des maisons de retraite, ciblant, pour 80% des cas des personnes ayant plus de 75 ans. Plusieurs études ont montré que « la foi, la confiance en quelque chose de plus fort et la certitude de s’en sortir » protègent contre le danger et maintiennent l’immunité. Faire confiance à Dieu ou aux mânes de nos ancêtres permet d’être moins « soucieux ou angoissé » et donc d’être plus apte à résister face aux microbes. Un phénomène qui joue en faveur d’une Afrique où diverses croyances en différents dieux battent leur plein.
Tout cela contribue sans doute à la résistance des Africains face à la pandémie. Même si le nombre croît sensiblement dans certains pays et que le continent n’est pas totalement épargné, le Covid y causera moins de dégâts qu’ailleurs. Cela étant, respectez les gestes barrières, lavez-vous les mains, restez chez vous et si vous sentez des symptômes, appelez le numéro vert que votre pays a attribué à la lutte contre le Coronavirus, il est gratuit.
MAX-SAVI Carmel, Afrika Stratégies France