Ousmane Sonko était devant la représentation nationale ce vendredi 27 décembre à Dakar. Dans sa déclaration de politique générale, il a été largement question de l’économie du pays, qui serait « restée enfermée dans le modèle colonial ». Le Premier ministre a également annoncé une importante réforme fiscale pour augmenter les recettes de l’État.
Collecter davantage d’impôts tout en essayant d’être plus juste, c’est l’ambition du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko qui veut augmenter le taux de pression fiscal à 20 % pour que la part des impôts collectés soit plus importante dans l’économie sénégalaise. Il résume ainsi vouloir« faire payer moins à tous les Sénégalais, mais faire payer tous les Sénégalais ».
En plus de l’élargissement de l’assiette fiscale, il souhaite actualiser le barème de l’impôt sur le revenu, et promet également de rationaliser certaines exonérations fiscales dans différents secteurs, c’est le cas par exemple pour les cimenteries.
Ousmane Sonko a aussi dit que le Sénégal allait « se retirer de toutes les conventions bilatérales impliquant un paradis fiscal » et renégocier certaines conventions « défavorables » au pays selon lui. Un moyen de lutter contre l’évasion fiscale et de s’assurer une meilleure contribution des multinationales présentes au Sénégal.
Une politique économique ambitieuse
Devant une situation économique qu’Ousmane Sonko considère lui-même comme catastrophique, le gouvernement, consolidé par les résultats des dernières élections législatives, continue l’affichage de ses ambitions. Parmi elles, « hisser le Sénégal parmi les économies les plus compétitives d’Afrique » a assuré le Premier ministre.
Ousmane Sonko a par ailleurs promis la promotion du « multilinguisme » avec la généralisation de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire et l’utilisation des langues nationales dans le système d’éducation.
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