COTE D’IVOIRE : Communication autour du PND et appels incessants à la responsabilité des acteurs des médias traditionnels et sociaux à l’agenda de Coulibaly

En 2010, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a été secouée par une grande crise dont le pays porte encore les séquelles. En 2020, le scrutin a été émaillé de quelques cas de violences et dès lors, le pays veut éviter toute crise autour de la présidentielle de 2025. Et pour y parvenir, la responsabilité des médias sociaux et traditionnels en est le socle. Amadou Coulibaly y attache du prix sans occulter la communication de développement, notamment autour du Plan National de Développement, PND. Compte rendu.

Ces dernières semaines, le porte-parole du gouvernement table ses actions autour de la communication pour la paix. Le mercredi 5 mars 2025, le ministre de la Communication a présidé une séance de travail avec des représentants de l’Union européenne, de la Giz et de la Coopération allemande. Cette rencontre visait à renforcer le partenariat autour du projet « Renforcer la fiabilité de l’information », inscrit dans la stratégie 2025 de la campagne #EnLigneTousResponsables. Le ministre a insisté sur la nécessité de pérenniser cette initiative au-delà des échéances électorales, afin de garantir un Internet sain et vertueux. Il a également salué l’implication des radios de proximité et encouragé une communication de masse via l’éducation et l’affichage. Katharina Lobeck, représentante de la Giz, a présenté la contribution du projet autour de cinq axes : sensibilisation et éducation, prévention et renforcement des capacités, détection et surveillance, réaction et réhabilitation, rayonnement international. Les discussions ont porté sur les actions déjà mises en place par le ministère et la collaboration avec les nouveaux partenaires techniques. Un accord de principe a été trouvé pour poursuivre et renforcer les efforts engagés. Le lendemain, toujours dans l’objectif de promouvoir la paix, c’est la couverture électorale par les médias traditionnels qui était au cœur des enjeux.

Elections, médias et paix

Un triptyque qui est au cœur de l’action du ministère de la communication depuis quelques mois. Lors de la 36ᵉ session de l’Anp Academy, tenue le jeudi 6 mars 2025 à la Maison de la presse d’Abidjan, le ministre de la Communication a saisi l’occasion de revenir au lien entre responsabilité et scrutins. Amadou Coulibaly a exhorté les acteurs de la chaîne éditoriale à plus de responsabilité dans la couverture de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il a souligné l’importance du thème : « Élection présidentielle 2025 : comment organiser et gérer sa rédaction pour une couverture optimale ? », mettant en avant la formation des journalistes comme un levier essentiel pour garantir une presse professionnelle et au service de la démocratie. Le panel animé par Jean-Baptiste Akrou et Jean-Claude Bayala a mis en lumière les trois étapes clés d’une couverture médiatique efficace : avant, pendant et après l’élection. Les discussions ont insisté sur la nécessité d’une rédaction bien organisée, dotée de moyens adaptés et respectant l’éthique journalistique. Mais placer la paix au cœur de la communication ne doit point occulter le développement. Amadou Coulibaly a fait de la session ministérielle sur les cadres stratégiques sectoriels du PND 2026-2030 l’occasion de remettre la communication de développement sur la table.

Autour du PND 2026-2030

Le 21 mars 2025, au Noom Hôtel au Plateau – Abidjan, le ministre de la Communication, a présidé la session ministérielle sur les cadres stratégiques sectoriels du Pnd 2026 -2030, réunissant experts gouvernementaux, partenaires techniques et acteurs du secteur. D’entrée de jeu, Amadou Coulibaly a salué « la qualité des échanges et réaffirme mon engagement à faire de la communication un levier du changement structurel de notre économie ». Cette rencontre a réuni les experts des ministères de l’Économie, du plan et du développement, ainsi que de la Communication, aux côtés des partenaires techniques et financiers et des acteurs publics et privés du secteur de la communication. L’objectif était d’affiner et valider un cadre stratégique sectoriel aligné sur la Politique nationale de communication (Ponacom 2026-2030). Le ministre a réaffirmé son engagement à faire de la communication un levier du changement structurel de l’économie et invité chacun à s’approprier ce plan.

En Afrique de l’ouest francophone, le Plan National de Développement de la Côte d’Ivoire est le plus ambitieux mais aussi, le plus réaliste selon les principaux partenaires. Si les autorités ivoiriennes n’ont pas encore précisé le coût ni les modalités de financement du futur PND 2026-2030, celui 2021-2025, était estimé à environ 96 milliards de dollars.

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