Afrika Strategies
Revue d'intelligence et d'Analyse

Kais Mabrouk : «Le réseau Honoris est une révolution au service de l’enseignement supérieur en Afrique »

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En marge d’une formation organisée par Afrika Stratégies France à Tunis du 22 au 24 janvier, l’interview avec le Directeur exécutif en charge de développement international de l’université centrale et du réseau Honoris a permis à nos apprenants de s’exercer. Consacrée à la maitrise de « l’écriture journalistique et de la déontologie des médias », cette formation qui visait les journalistes de la Radio Libre Francophone de Tunis a eu lieu au siège de l’Université Centrale. Kais Mabrouk s’est confié à nous, dans la salle Steeve Jobs qui a hébergé ladite formation. Avant d’être un espace de promotion pour l’Université Centrale, principale machine de formation sur le continent, Honoris est un réseau international centré sur l’Afrique et consacré à l’éducation de nouvelles générations.

Quelles innovations Honoris apporte par rapport aux autres groupes académiques déjà existants ?

La principale innovation consiste en la présence dans plusieurs pays qui a favorisé une mobilité interne tant pour les étudiants que pour les enseignants. A cet effet, un étudiant sud-africain  a la possibilité d’effectuer un cursus universitaire de 6 mois ou d’une année dans l’une de nos écoles. Par ailleurs, les universités de notre réseau accueillent en leur sein des professeurs tunisiens et étrangers. Prenons l’exemple de l’école de Business de Tunisie  qui peut inviter un professeur de l’université Mundiapolis de Casablanca, ou alors l’école polytechnique de Tunisie qui peut inviter un professeur de l’EMSI (Ecole Marocaine des Sciences de l’Ingénieur) etc. L’innovation majeure du réseau Honoris réside dans sa composition et son architecture mais aussi l’impact qu’il exerce sur notre vision globale. Il crée des liens entre des écoles, hausse la qualité de l’éducation, ouvre l’étudiant sur le monde par la facilitation de la mobilité.

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Quelle est exactement la présence ici et ailleurs de Honoris?

Le groupe Honoris a une présence académique au sens classique en Tunisie par l’intermédiaire de l’université Centrale qui a six institutions d’enseignement supérieur et deux institutions de formation professionnelle. Avec l’arrivée d’une autre institution, l’IMSET (Institut Maghrébin des Sciences Economiques et de Technologie) qui rejoint le groupe et qui est présente  dans les  métiers de la santé à Tunis, Sousse et Sfax et l’université centrale. Le groupe couvre confortablement la Tunisie et renforce son ouverture sur le monde. Au Maroc par exemple, Honoris est présent grâce à l’école d’ingénierie EMSI qui est l’une des plus belles fiertés du réseau Honoris dont les  diplômés  représentent la moitié des ingénieurs  du secteur privé, dans les banques et les grands groupes privés marocains. Présente à Casablanca, Marrakech et à Rabat, ainsi qu’à travers une grande école de business, Mundiapolis, Honoris s’étend progressivement sur l’Afrique. On est aussi présent en Afrique du Sud et cinq autres pays autour des écoles, plusieurs écoles regroupant 7000 étudiants. Aux iles-Maurice, on est représenté par YK Business School. On a aussi une présence en ligne par E-Learning avec plusieurs étudiants répartis sur différents pays. Sans compter les représentations à Abidjan et Douala. Nous avons en tout environ 33.000 étudiants répartis sur le continent. Nous sommes en train de  consolider les universités actuelles, et aussi nous avons l’intention de progresser avec d’autres pays dans notre ligne de compte dans quelques mois.

Quel impact Honoris a déjà  concrètement en Afrique Subsaharienne ?

J’aurais tendance à évoquer l’impact économique du réseau Honoris à travers les fonds d’investissement dont la valeur est estimée à 275 millions d’euros. Ce réseau a investi  principalement dans le contenu, ce qui a permis d’appuyer la création et la gestion des activités et accélérer le développement des différents établissements et institutions qui nous ont rejoints de pouvoir. Sur le plan académique, en 2014, l’université centrale a ouvert son capital au fond d’investissement ACTIS (un partenariat pour soutenir  la qualité de l’enseignement supérieur et professionnel). Depuis, on a impacté les architectures de nos  différentes  écoles, ce qui  nous a permis d’avoir plus de visibilité sur le plan national et international. A cela s’ajoute l’investissement dans la formation. On a beaucoup investi dans les professeurs, dans les contenus et dans les supports. Sans oublier le lancement de nos activités en Afrique du sud, telles que le E-learning, le Panafricain MBA et le MBA de Regent Business School et Mundiapolis. A  la rentrée universitaire 2017, on a accordé 180 bourses à caractère social  et plus de 150 au Maroc pour différentes nationalités africaines. Par conséquent, on a permis à un grand nombre d’étudiants d’accéder à une éducation reconnue et de qualité.

Quelle est la stratégie internationaliste de Honoris?

Notre stratégie internationale se situe à deux niveaux. La stratégie intrinsèque concerne l’ensemble du réseau pour renforcer la mobilité des étudiants, des professeurs et aussi renforcer le partage et l’interconnexion entre nos écoles. Dans la stratégie, nous aimerions être d’avantage dans plusieurs pays, rendre la marque et le réseau Honoris plus accessible à l’ensemble des jeunes et surtout offrir le maximum d’opportunités pour les  former face aux challenges du continent d’ici 15 ans et 20 ans.

Quelles perspectives envisagez-vous pour HONORIS dans les prochaines années ?

Comme j’ai la vision centrée sur l’université centrale, je dirais que nos perspectives consistent en l’accréditation de notre cursus à l’international. Ensuite, on aspire à offrir l’opportunité à l’ensemble des étudiants du continent à l’issue de leurs formations. Je tiens aussi à vous dire que l’Afrique est le continent de l’avenir. C’est en Afrique que ce millénaire aura lieu, c’est là où on va atteindre la plus grande croissance dans les prochaines années.  J’espère que d’ici là, on aura suffisamment de jeunes formés capables de répondre à ce challenge.

Comment doit procéder un étudiant intéressé par l’une de vos nombreuses formations?

Entrer simplement en contact avec nous, à travers notre site ou l’une de nos universités.   www.honoris.net en priorité. Pour les différents cursus, l’étudiant devra être en phase avec ce qu’il sollicite évidemment, il doit aussi défendre son projet, avoir une réelle volonté de nous rejoindre et être déterminé à atteindre les objectifs de son parcours professionnel.

Propos recueillis à Tunis par Gmati Ghofrane, Afrika Stratégies France

et Mama Kéîta, Radio Libre Francophone, Tunisie

 

 

 

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