Le Rwanda a annoncé, vendredi 9 juillet, l’envoi d’un millier de soldats au Mozambique, pour aider les autorités du pays à faire face aux groupes armés jihadistes dans la province de Cabo Delgado, dans le nord-est du pays. Ces groupes, connus localement sous le nom d’Al-Shabab (« les jeunes » en arabe), font régner la terreur depuis fin 2017 dans cette province frontalière de la Tanzanie, riche en gaz naturel mais à la population très pauvre. Leurs attaques sont montées en puissance depuis un an.
« Le gouvernement du Rwanda, à la demande du Mozambique, va commencer aujourd’hui le déploiement d’un contingent de 1 000 personnes (appartenant) aux Forces de défense du Rwanda et à la police nationale du Rwanda », a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
Les soldats vont « soutenir les efforts pour rétablir l’autorité de l’État mozambicain en menant des combats et des opérations de sécurité », ajoute le texte. En juin, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), une organisation régionale, a également décidé d’envoyer des troupes sur place.
Le contingent rwandais collaborera avec les forces armées mozambicaines et avec celles de la SADC « dans des secteurs de responsabilité désignés », poursuit le communiqué. Le président mozambicain Filipe Nyusi, lui-même ancien ministre de la Défense, se montrait jusqu’à récemment réticent à toute aide militaire étrangère, insistant sur la souveraineté de son pays, indépendant depuis 1975.
Le Rwanda est un contributeur majeur de la force des Nations unies en République centrafricaine, la Minusca, et a de plus envoyé des centaines de soldats l’année dernière dans le pays pour soutenir le président Faustin-Archange Touadéra face à une coalition rebelle
Afrika Stratégies France avec France 24 Afrique