FMI : les futurs gagnants africains de la bataille des ressources
Dans les Perspectives de l’économie mondiale, le FMI adresse les évolutions possibles des cours des matières premières, minières notamment.
Le nouveau rapport du FMI, publié le 12 octobre, comporte un volet consacré aux cours des matières premières qui devrait intéresser tous les gouvernements africains dont les budgets dépendent de l’évolution des prix des hydrocarbures ou des métaux.
Le pétrole s’est renchéri de +13,9 % de février à août 2021, et le prix moyen du baril devrait s’établir à 65,7 dollars pour l’année entière. Il tomberait à 56,5 dollars en 2026.
LE PRIX DU COBALT, DU LITHIUM ET DU NICKEL DEVRAIT SEXTUPLER
En revanche, le gaz naturel dont le cours a bondi en Asie de 132,2 % entre février et août semble promis à un bel avenir, surtout avec la déclin annoncé du charbon pour cause de lutte contre le réchauffement climatique. Algérie, Égypte, Mauritanie, Mozambique et Sénégal en profiteront assurément.
Nouvelles priorités vertes
La transition énergétique laisse présager un chamboulement dans les métaux. Selon le FMI, l’énergie verte (solaire, éolien, propulsions électriques et piles à combustible) exigera de recourir en priorité au cuivre, au nickel, au manganèse, au cobalt et au lithium.
Le FMI a calculé que les prix du cobalt, du lithium et du nickel augmenteraient considérablement par rapport à leur niveau de 2020. L’explosion de la demande – comparable à celle de 2011 – devrait multiplier ces prix par six, avant qu’ils ne plafonnent à partir de 2030.
Afrique du Sud, Cameroun, Gabon, Zambie, mais surtout RDC peuvent se frotter les mains des calculs du FMI qui ne manqueront pas d’attirer les investisseurs chez eux.
Afrika Stratégies France avec Jeune Afrique