COTE D’IVOIRE : Le budget 2023 du ministère de la communication boosté par l’économie numérique et le lobbying d’AM’S
Alors qu’il était d’un peu moins de 29 milliards dans l’exercice en cours, le budget du ministère de la communication est passé à 84 milliards. Si indéniablement, l’arrivée de l’économie numérique en est pour quelque chose, en une année, Amadou Coulibaly a stabilisé ses priorités. Et quelques arbitrages avec le Premier ministre ont facilité ce boosting. Décryptage.
10 Novembre à Abidjan, dans la lignée des membres du gouvernement qui se succèdent devant le Parlement, Amadou Coulibaly passe aux rituels. Le ministre ivoirien de la communication, en charge des médias et de l’économie numérique tient son discours de présentation du budget de son ministère pour l’exercice 2023. Une prestation plutôt très technique, qui intègre les grandes lignes de dépenses et met en exergue des priorités. Elles tiennent à la fois compte de la vision du chef de l’Etat qui englobe à la fois sa politique générale mais aussi son projet de société sur lequel il a été élu en 2020 mais aussi les orientations du chef du gouvernement. Patrick Achi, plutôt très technocrate a su, lors de divers arbitrages approuvé les grandes lignes de ce budget, ce qui lu a permis de passer comme une lettre à la poste.
Numérique et priorités
Dans le cadre de l’adoption du projet de loi de finance 2023, le ministre de la Communication et de l’économie numérique, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly a procédé, jeudi 10 novembre 2022, à la présentation du budget 2023 de son département ministériel, à l’Assemblée Nationale. Il s’agissait pour le ministre Amadou Coulibaly de présenter les grandes lignes inscrites au budget de son ministère au titre de l’année budgétaire 2023, en vue de son adoption par les députés membres de la commission des affaires économiques et financières. Après son exposé, le ministre a apporté des éclaircissements aux préoccupations posées par les députés. A l’issue des échanges, ce budget de 84 milliards a été adopté dans son intégralité à l’unanimité des députés présents. S’il est passé de moins de 29 milliards à 84 milliards, cela est dû au domaine stratégique de l’économie numérique qui a été associé à ce ministère. Mais aussi la prise en compte des priorités du ministre. Il faut aussi noter qu’à cause de la pandémie de Covid-19, le budget en cours a été rationalisé avec même une légère baisse par rapport à 2021. La résilience de l’économie ivoirienne ayant été des plus spectaculaire du continent, les divers budgets avaient de quoi repartir vite à la hausse. Mais la qualité d’un budget, c’est toujours aussi grâce au soutien du chef du gouvernement et à la confiance du chef de l’état.
Plus en hausse que jamais
L’exercice en cours était la première expérience du ministre qui, en un peu plus d’une année et demi au gouvernement a davantage fûté ses armes pour l’exercice. Le ministre de la Communication, des médias et de l’économie numérique, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, était face aux députés avec une présentation claire. Ses priorités de base, la qualité de la ressource humaine et la modernisation des directions techniques n’a pas changé. Le ministère, qui a perdu le portefeuille de la Francophonie entre temps, en contrepartie de celui de l’économie numérique a aussi fait de la révolution technologique une priorité. L’axe de la politique globale d’Alassane Ouattara étant les grandes infrastructures et la course aux nouvelles technologies, cela a été ressenti dans la présentation du budget. Au final, 84 milliards, l’un des budgets les plus importants du gouvernement. Signe à la fois d’une confiance du chef de l’état mais aussi d’une attention particulière du Premier ministre aux domaines phares des portefeuilles concernés.
L’adoption aisée de ce budget relance de nouveaux défis et intègre plus que jamais des enjeux actuels notamment en matière de communication et du numérique. Et puisque la situation du personnel préoccupe Amadou Coulibaly, diverses doléances ressorties de ses tournées ont été prises en compte.
Afrika Stratégie France