La Côte d’Ivoire arrivera-t-elle à transformer localement la moitié des produits de la filière anacarde ?
Avec un taux de transformation locale de 21,2 % en 2022, la Côte d’Ivoire se hisse désormais au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou après le Vietnam et l’Inde.
La filière anacarde ivoirienne continue d’enregistrer de belles performances depuis ces cinq dernières années, depuis que le gouvernement s’est engagé à en faire un secteur majeur de l’économie nationale.
Au terme de la campagne 2022, ce sont pas moins de 1 028 172 tonnes de noix de cajou qui ont été enregistrées, soit une hausse de 6 % de la production par rapport aux 968 676 tonnes enregistrées en 2021.
Côté transformation locale, le volume de noix brutes traitées poursuit sa progression avec 224 036 tonnes réalisées par 27 unités industrielles, soit 21,8 % de la production totale commercialisée. En l’espace de quatre ans, le taux de transformation est passé de 9 % en 2018 (68 515 tonnes de noix brutes transformées) à 21,2 en 2022.
Une progression prometteuse, mais en deçà des ambitions du ministre d’Etat et ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani qui avait déclaré à La Tribune Afrique que la Côte d’Ivoire visait à transformer 50 % de sa production de cacao et d’anacarde, les deux premiers produits d’exportation du pays (719 900 tonnes de noix brutes de cajou ont été exportées en 2022).
Quatre nouvelles unités industrielles en chantier
Avec cette performance, la Côte d’Ivoire s’est toutefois hissée au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou après le Vietnam et l’Inde.
Le pays veut devenir le pionnier de la transformation structurelle de cette filière en Afrique et l’acteur majeur de ce secteur dans le monde. L’objectif étant de créer des emplois et de la richesse permettant d’améliorer les conditions de vie de nos populations.
Quatre zones industrielles destinées à la transformation sont d’ailleurs dans le pipe à Bouaké (centre), Korhogo (nord), Bondoukou (est) et Séguéla (nord-ouest). Dans la future zone industrielle de Bouaké, un site de plus de 400 hectares sera exclusivement dédié à la transformation de l’anacarde.
Depuis une décennie, la filière anacarde a connu une importante progression, tant dans sa production que dans sa capacité de transformation. En onze ans, le pays a doublé sa production, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1 million de tonnes en 2022.