Le dispositif sécuritaire a été levé, ce lundi 24 juillet, autour du domicile d’Ousmane Sonko, à Dakar. L’opposant était bloqué chez lui par les forces de l’ordre, depuis fin mai, à la veille de sa condamnation à deux ans de prison dans son procès face à l’ancienne masseuse Adji Sarr, qui avait provoqué des violences meurtrières. Ousmane Sonko a toujours condamné une « séquestration ».
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Les passants et véhicules vont et viennent à l’entrée de la cité Keur Gorgui où se trouve le domicile d’Ousmane Sonko. Plus de barrières, absence de forces de défense et de sécurité… la voie est libre. Seuls quelques camions de gendarmerie sont toujours stationnés un peu plus loin, à l’entrée du quartier, sur l’axe routier de la VDN.
« Les barricades ont été levées vers 6h du matin », confirme Ousseynou Ly, de la cellule communication du parti Pastef. Il assure qu’Ousmane Sonko « se trouve bien chez lui ».
Contactés, des membres de l’entourage de l’opposant ainsi que le porte-parole du ministère de l’Intérieur n’ont pas donné suite sur les motifs de cette nouvelle situation.
« L’État a pris la fâcheuse habitude d’agir sans s’expliquer » a simplement réagi Maître Ciré Clédor Ly, l’un des avocats d’Ousmane Sonko pour qui, cette « mesure de séquestration était sans base légale ».
Le quartier était bouclé depuis le 28 mai. Après une « caravane populaire » dans le sud du pays qui avait entraîné des heurts, l’opposant avait été ramené de force dans la capitale. L’accès à son domicile était depuis interdit à ses proches, à ses avocats et aux députés de son parti, « une question d’ordre public et de sécurité nationale », avait justifié le ministre de l’Intérieur.
Afrika Stratégies France avec RFI