L’affaire des 46 militaires ivoiriens arrêtés depuis plus de quatre mois à Bamako était l’un des sujets lors du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenu dimanche 8 décembre à Abuja. Le sommet a désigné le Togo pour demander leur libération aux autorités maliennes. Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey s’est donc rendu à Bamako.
Avec notre correspondant régional, Serge Daniel
Comme d’habitude, Robert Dussey est arrivé discrètement dans la capitale malienne. Comme d’habitude, il a soigneusement évité la presse. Mais des témoins ont formellement reconnu le ministre des Affaires étrangères du Togo en compagnie de diplomates onusiens : Jean-Pierre Lacroix et de El-Ghassim Wane.
Message
Le chef de la diplomatie togolaise a été également reçu à Bamako par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. D’après nos informations, il lui a transmis un message du dernier sommet de la Cédéao qui s’est tenu à Abuja le 4 décembre.
Lors de cette rencontre, les chefs d’État avaient demandé la libération avant le 1er janvier 2023 des 46 militaires ivoiriens arrêtés depuis plus de quatre mois à Bamako. L’information a été ensuite confirmée à Abuja le même jour par Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao lors d’une conférence de presse.
« Esprit constructif »
Il avait ajouté que les chefs d’États avaient même brandi des sanctions si ces libérations n’avaient pas lieu. Comment le colonel Assimi Goïta a-t-il accueilli le message de la Cédéao ? « Nous allons continuer dans un esprit constructif dans les discussions », confie un officiel malien.
Afrika Stratégies France avec RFI