L’ancienne Première ministre, ex-fidèle du président Macky Sall, avait claqué la porte de la majorité en septembre dernier. Désormais candidate à la présidentielle prévue en 2024, elle dénonce une « exclusion en totale violation de la loi ».
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
C’est en urgence que le Bureau de l’Assemblée nationale avait été convoqué par son président ce mardi. Une requête de l’APR, le parti présidentiel. Abdou Mbow, député de la majorité, invoque la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée, qui stipule qu’« un député qui quitte son parti est automatiquement déchu de son mandat ». Selon le parlementaire, « dix membres du bureau ont voté pour » la déchéance du mandat d’Aminata Touré, « y compris des membres de la coalition d’opposition Wallu » Sénégal de l’ancien président Abdoulaye Wade, et « six ont voté contre ».
Longtemps proche du chef de l’État, tête de liste de la majorité pour les législatives de juillet, « Mimi » Touré, comme elle est surnommée, avait quitté le groupe Benno Bokk Yakaar en septembre 2022 pour devenir députée non inscrite. Elle avait dénoncé le choix-surprise du président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop. Depuis, elle a fait de la lutte contre une éventuelle nouvelle candidature du président Macky Sall en 2024 son cheval de bataille. Dans une première réaction, Aminata Touré se dit « déterminée à poursuivre son combat pour la démocratie et contre une tentative de troisième mandat ».
Afrika Stratégies France avec RFI