La commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques a interrogé ce lundi 11 octobre l’opposant et constitutionnaliste Joël Aïvo. Le professeur Aïvo, arrêté et en détention depuis le 16 avril dernier, est poursuivi pour « atteinte à la sûreté et blanchiment ». Le professeur et opposant a été interrogé à huis clos pendant plus de 4 heures en présence de ses avocats.
Trois magistrats-instructeurs ont interrogé Joël Aïvo, qui a notamment fait face à une série de questions sur l’origine des fonds de ses activités politiques et de sa campagne. Il a fait remarquer que lors de son tour du Bénin qu’il a organisé et baptisé « dialogue itinérant », ce sont les militants qui offraient apatames, chaises et collations.
Second volet de l’audition : les accusations d’atteinte à la sûreté. L’opposant aurait fait remarquer au président de la commission qu’il est constitutionnaliste et qu’il enseigne tous les jours aux étudiants que le pouvoir se conquiert dans les urnes et jamais par les armes. « On peut donc en déduire que je suis un anti-putschiste », aurait-il déclaré.
Pour résumer la journée, un proche rapporte que le professeur est resté constant et qu’il ne se reconnaît pas du tout dans les faits qui lui sont reprochés. Joël Aïvo a été ramené dans son lieu de détention. Il n’y a pas eu d’annonce pour la suite. Selon nos informations, ses avocats envisagent dans leur stratégie une demande de mise en liberté provisoire.
Afrika Stratégies France avec RFI