Cela fait 25 ans ce 13 décembre que notre confrère Norbert Zongo a été assassiné. Pour commémorer cette disparition, une cérémonie en la mémoire du journaliste sera organisée ce mercredi au cimétière où il a été inhumé. Un quart de siècle après ce triste événement, celui qui est devenu le symbole de la liberté de la presse dans son pays, et au-delà sur le continent, attend toujours que justice lui soit rendue.
Alors qu’il enquêtait sur la mort suspecte du chauffeur de Francois Compaoré, c’est sur la route de Sapouy que l’on retrouvera le corps sans vie du directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant et de trois de ses compagnons Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo, le 13 décembre 1998.
Vingt-cinq ans plus tard, la famille et les avocats de Norbert Zongo attendent toujours l’ouverture d’un procès où comparaitrait le frère de l’ex-président Blaise Compaoré – François – principal suspect dans cet assassinat et que la famille soupçonne d’avoir donné l’ordre de cette exécution sommaire.
Après un espoir né en mars 2020 de voir la France extrader François Compaoré où il est résident, cet espoir a été déçu en septembre dernier après que la Cour européenne des droits de l’homme a invalidé cette décision.
La justice burkinabé ayant pris acte de ce rejet, la famille et l’ensemble des organisations pour la défense de la liberté de la presse au Faso estiment que désormais un procès doit avoir lieu, même par contumace. Un procès pour faire la lumière sur l’assassinat d’un homme, Norbert Zongo, devenu une icône de la liberté de la presse en Afrique.
Afrika Stratégies France avec RFI