L’intersyndicale qui a déclenché ce mouvement qui a paralysé l’université pendant une dizaine de jours, pour des revendications salariales, a décidé de le suspendre après avoir trouvé un terrain d’entente lors des négociations avec le gouvernement.
Les enseignants revendiquaient de meilleures conditions de travail, notamment le remboursement des retenues sur les salaires de novembre dernier. Ces retenues sont estimées à près de 220 millions de FCFA, soit plus de 333 000 euros. À cela, il faut ajouter le paiement des heures dues de vacation.
Enfin, les enseignants exigeaient aussi la révocation du directeur des affaires financières de l’université Marien Ngouabi, qu’ils accusent de mauvaise gestion.
Les négociations, qui ont connu une implication personnelle du Premier ministre Anatole Collinet Makosso ont donné espoir à l’intersyndicale qui a décidé de mettre un terme à la grève, comme l’indique son porte-parole, Célestin Désiré Niama, dans cette déclaration lue devant la presse : « Le collège intersyndical note avec satisfaction les avancées significatives sur la totalité des problèmes posés au gouvernement de la République ; et décide de la levée de la grève et de la reprise du travail à l’université Marien Ngouabi dès le lundi 15 janvier 2024 à 7h », a-t-il déclaré.
Ces dernières années, l’université publique congolaise a été secouée par de nombreux mouvements de grèves dus notamment aux revendications sociales et salariales du personnel enseignant ; mais aussi des demandes de bourses pour les étudiants. Ces grèves ont parfois eu pour conséquences la perturbation du calendrier académique.
Afrika Stratégies France avec RFI