Une activité importante et une annonce pour finir ce mois de mars pour le ministre de la communication, chargé des médias. Il s’agit notamment de la participation à l’inauguration du Commissariat de police de Niakaramandougou, 458 Km d’Abidjan le 23 mars. Dans la foulée, Amadou Coulibaly a annoncé, à travers un communiqué et avec deux de ses collègues, le démantèlement en vue des installations de publicités sauvages.
À un peu plus de 450Km d’Abidjan, la capitale ivoirienne, trône l’historique ville de Niakaramandougou. Appelée simplement Niakara dans tout le pays, cette ville installée pendant la période coloniale est située au nord de la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une stratégique préfecture située dans le district de la vallée du Bandama (Bouaké). Ses populations, les très connus Tagbana, constituent un peuple du groupe sénoufo, le pays comptant plus de soixante ethnies, souvent qualifiés de Sénoufos du sud. Avec une population en grande extension, près de 200.000 habitants pour le centre-ville et les agglomérations environnantes, la question sécuritaire dans cette région du Hambol est essentiellement le nord de la vallée du Bandama est préoccupante. Pour rassurer définitivement les habitants, un poste de police est inauguré. Une inauguration à laquelle le ministre de la sécurité, Vagondo Diomandé a voulu associer son collègue de la communication.
Police, arrêtez !
Police, arrêtez ! A-t-on envie de s’exclamer. Le 23 mars dernier, Amadou Coulibaly a pris part à l’inauguration solennelle du tout nouveau commissariat de Niakaramandougou à l’invitation du Général Vagondo Diomandé. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité a voulu associer le porte-parole du gouvernement ivoirien à cet événement majeur qui a rassemblé des officiers généraux de la police nationale avec à leur tête le Contrôleur général de police, Youssouf Kouyaté et d’éminentes personnalités dont le ministre de la Transition numérique et de la digitalisation ou encore le président du Conseil régional, Ibrahim Konaté Kalil. Leur soutien et leur implication sont essentiels pour garantir le succès et l’efficacité de ce nouveau commissariat, qui vient renforcer les capacités opérationnelles de la police ivoirienne dans la cité de Niakaramandougou. Face au défi que constitue pour la Côte d’Ivoire la lutte contre le terrorisme, ce nouveau commissariat moderne est un enjeu de premier plan. Toujours avec le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Amadou Coulibaly a annoncé une importante opération pour début avril.
Démantèlement imminent
Il sera lancé à partir du mardi 02 avril 2024, selon un communiqué dont nous avons copie, dans le District Autonome d’Abidjan, une vaste campagne de démantèlement de tous les dispositifs irréguliers au sens du décret n°2007-676 du 28 décembre 2007 portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire, sans préavis, par la Brigade de la communication publicitaire (Bcp). Cette action vise à garantir le respect de la réglementation en vigueur, de préserver la sécurité des usagers de la route et de restaurer le paysage urbain. Fortement enlaidi par l’anarchie des affichages publicitaires. Il faut rappeler que comme dans beaucoup de pays africains, la Côte d’Ivoire fait face à des affichages publicitaires sauvages, ce qui, au-delà de la question environnementale, est aussi un manque à gagner pour le trésor public en ce qui concerne ses taxes à percevoir sur la publicité. Le ministère de la Communication a donné l’information dans un communiqué en date du 26 mars 2024. Ledit communiqué est signé des ministres Amadou Coulibaly de la Communication, Vagondo Diomandé de l’Intérieur et de la sécurité, Amadou Koné des Transports et Amédé Koffi Kouakou de l’Équipement et de l’entretien routier. Ces membres du gouvernement appellent à la parfaite mobilisation des collectivités, des professionnels et de l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’affichage publicitaire pour garantir le bon déroulement de ladite opération.
Confortée ces dernières années, la lutte contre la publicité sauvage est aussi une action hautement environnementale. Hors de tout contrôle, le matériel utilisé pour confectionner ces affiches sont parfois prohibitifs pour l’écologie et mettent des décennies à se décomposer. Le démantèlement annoncé est aussi un acte écolo.
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