Alors que le coup d’État mené par le général Tchiani qui se présente comme le nouvel homme fort du pays a provoqué de vives protestations de la communauté internationale, la France a annoncé ce samedi suspendre son aide au développement et son appui budgétaire au Niger.
La France suspend « toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire » au Niger après le coup d’État militaire contre le président élu Mohamed Bazoum, a annoncé samedi le ministère français des Affaires étrangères. Paris « demande le retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum, élu par les Nigériens », réaffirme le ministère dans un communiqué.
L’Agence française de développement (AFD) a engagé 97 millions d’euros en 2021 dans ce pays, parmi les plus pauvres du monde, selon les chiffres disponibles sur le site internet de l’AFD.
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a condamné vendredi « avec la plus grande fermeté le coup d’État militaire » au Niger, « dangereux » pour la région, et a appelé « à la libération » du président Bazoum.
Soutien « indéfectible » des États-Unis
De leur côté, les États-Unis apportent leur « indéfectible » soutien au président Mohamed Bazoum. Ce sont les mots utilisés hier par Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine lors d’un entretien téléphonique avec le président nigérien. Le secrétaire d’État américain a annoncé, dans la nuit de vendredi à ce samedi 29 juillet, sur Twitter, s’être entretenu avec Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères. « Nous avons discuté de notre préoccupation commune face aux évènements qui se déroulent au Niger et de la nécessité urgente de rétablir le président Bazoum en tant que dirigeant démocratiquement élu », écrit-il.
Un millier de soldats américains sont actuellement déployés dans le pays. La France en compte 1 500. Ces militaires français interviennent sous commandement nigérien pour lutter contre les groupes jihadistes.
La Cédéao a, de son côté, convoqué un « sommet spécial » demain dimanche 30 juillet à Abuja. L’Union africaine a déjà, elle, lancé un ultimatum aux putschistes : le Conseil paix et sécurité de l’organisation régionale donne 15 jours aux militaires pour rétablir « l’autorité constitutionnelle »
Afrika Stratégies France avec RFI