Les scientifiques sud-africains suivent avec attention l’évolution d’un nouveau variant dans le pays. Le « C.1.2 » n’est pas encore un variant à suivre, ni un variant préoccupant, selon la classification de l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités sanitaires se veulent pour l’instant rassurantes, mais il a attiré l’œil des chercheurs qui l’ont séquencé à cause de ses nombreuses mutations.
Identifié pour la première fois mai dernier et désormais présent dans toutes les régions du pays, ce nouveau variant est cependant encore très minoritaire en Afrique du Sud. Il représente moins de 3% des contaminations, et le variant Delta reste pour l’instant le plus dominant.
Mutations rapides
S’il a retenu l’attention des scientifiques, c’est à cause de ses mutations. Selon une étude signée par différents chercheurs sud-africains, et encore non validée par des pairs, il mute presque deux fois plus vite que les autres variants observés. Il a évolué à partir de la lignée C.1, qui constituait la majorité des infections dans le pays au tout début de la pandémie, et possède des modifications à la fois similaires à d’autres variants inquiétants, mais aussi des mutations uniques. Toujours selon cette étude, ce variant a déjà été retrouvé dans d’autres pays, comme en Chine, en RDC ou au Royaume-Uni.
Une évolution surveillée de près
L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) se veut toutefois rassurant et précise que son évolution sera surveillée de près. Des tests sont par ailleurs en cours pour savoir quelle protection les vaccins offrent face à ce variant. L’Institut se dit cependant confiant en la capacité des vaccins à protéger des formes graves de la maladie.
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique