Les inscriptions sur les listes pour les élections générales du 7 décembre 2024 au Ghana sont ouvertes depuis ce 7 mai. La présidentielle est particulièrement attendue dans ce pays d’Afrique de l’Ouest . Explications.
Avec notre correspondant à Accra, Victor Cariou
Au Ghana, c’est le début ce 7 mai 2024 des inscriptions électorales en vues de l’élection présidentielle du 7 décembre. Une période de 21 jours, pendant laquelle les nouveaux électeurs vont pouvoir s’inscrire dans l’un des 1 063 centres installés à travers le pays.
Une élection sans le président actuel, Nana Akufo-Addo, qui arrive au bout de son deuxième mandat, et dans un contexte économique plus que dégradé. Maintenir le New Patriotic Party (NPP) à la tête du pays pour un troisième mandat consécutif : c’est le défi que doit relever Mahamadu Bawumia, actuel vice-président du Ghana. Le candidat de la majorité, crédité de 34,9 % des intentions de vote selon un sondage récent, fait campagne avec un fardeau : son propre bilan économique. Le pays est en défaut de paiement depuis 2022, la valeur du cedi ghanéen a dégringolé et l’inflation est toujours élevée, après un pic historique à plus de 50 %, il y a moins de deux ans.
Nombreux scandales
Face à lui, le candidat de l’opposition et ancien président John Dramani Mahama. Grand favori du scrutin, le chef du National Democratic Congress (NDC) récolte à ce jour 54,3% des intentions de votes. Ses adversaires politiques n’oublient cependant pas de rappeler les nombreux scandales de corruptions qui ont entaché son mandat, ainsi que les années Dumsor : une période marquante de sa présidence pendant laquelle les coupures d’électricités étaient quotidiennes.
En attendant le 7 décembre, les appels à la tenue d’élections pacifiques, eux, se multiplient. L’histoire électorale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui connaît une alternance démocratique depuis 32 ans, n’est pas sans heurt : huit personnes sont mortes dans des affrontements lors des élections de 2020.
Afrika Stratégies France avec RFI