Les pourparlers entre le gouvernement éthiopien et les autorités de la province du Tigré devaient se terminer dimanche 30 octobre, selon l’annonce faite au début de la semaine par la présidence sud-africaine. Mais aucune annonce n’ayant été faite par les parties, les pourparlers devraient se poursuivre, alors que la guerre continue sur le terrain. L’objectif premier des négociateurs, selon de rares sources, était d’ailleurs de s’entendre sur un arrêt des combats.
Absolument rien n’a filtré durant ces six jours de pourparlersencadrés par l’Afrique du Sud et l’Union africaine (UA). Les délégations se sont tues, aucun agenda n’a été rendu public.
Selon la presse sud-africaine citant des sources diplomatiques, le silence absolu était un engagement solennel pris en début de semaine par les médiateurs et les participants, qui sont restés enfermés dans un immense complexe gouvernemental ultra-sécurisé de Pretoria, en bordure d’un parc, dépendant du ministère des Affaires étrangères.
On a su tout de même que l’objectif assumé de ces rencontres préliminaires était de convenir soit d’une « cessation des hostilités »soit d’un « cessez-le-feu », avant de pouvoir négocier sur des questions plus politiques.
Les deux parties ont fait des propositions séparées lors des premières séances. Et selon des sources diplomatiques, les trois médiateurs de l’UA – le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Kenyan Uhuru Kenyatta et la Sud-Africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka -, mais aussi le secrétaire exécutif de l’Igad, le délégué de l’ONU et l’envoyé spécial des États-Unis se sont efforcés ensuite de trouver des points de convergence.
Le fait qu’aucune annonce n’ait encore été faite est le signe que les pourparlers de Pretoria ne sont pas officiellement terminés, et donc qu’ils n’ont pas officiellement réussi ou échoué. Cela confirmeraient les informations du quotidien sud-africain Daily Maverick, qui a affirmé dimanche que les pourparlers devraient se poursuivre dans la journée de lundi.
Afrika Stratégies France avec RFI