Mercredi 2 mars, le Conseil des droits de l’homme siégeant à Genève a validé sa mise en place et nommé pour la présider l’ancienne procureure générale de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda, ainsi que deux autres membres, chargés de documenter la guerre dans le Tigré.
Leur mandat est d’un an renouvelable « autant de fois que nécessaire ». Traditionnellement, les commissions d’enquête de l’ONU donnent lieu à une présentation orale au Conseil des droits de l’homme au mois de juin et au dépôt d’un rapport écrit en septembre.
En l’occurrence, il s’agira de revenir, en collectant des preuves, sur les actes commis par tous les belligérants – armée éthiopienne et érythréenne, milices amharas et afars, rébellions tigréenne et oromo –, au cours de 16 mois d’une guerre ultraviolente livrée loin de tout témoin indépendant, et qui continue à ce jour.
Fatou Bensouda et ses associés devront s’appuyer sur un précédent rapport d’enquête, rédigé conjointement par les services de la Haute Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet et la Commission éthiopienne des droits de l’homme. Ce premier travail avait conclu à la possibilité qu’aient été commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique