Au Gabon, le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, a présenté, le 7 décembre, son discours de politique générale devant les députés, avant de répondre aux préoccupations des parlementaires. Conscient d’une volonté générale d’aller vite, de réformer le pays, le chef du gouvernement a appelé à la patience, tout en rappelant les chantiers en cours et à venir.
Une feuille de route, « c’est comme un véhicule, il faut vérifier les roues, le carburant, la batterie avant, si on ne veut pas tomber en panne », a expliqué Raymond Ndong Sima. Le Premier ministre a appelé à la patience. Il a rappelé les réformes entreprises, l’effort diplomatique pour revenir dans le concert des nations, le remboursement d’arriérés, le dialogue avec les institutions internationales, ou les diagnostics en cours pour amorcer les prochains chantiers dans la santé ou encore l’éducation.
« Susciter un climat de confiance »
Le chef du gouvernement a rappelé les échéances de la transition : dialogue national en avril, référendum fin 2024, élections en août 2025. « Nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ensemble, pour susciter un climat de confiance », a déclaré Raymond Ndong Sima aux députés.
Quatorze d’entre eux sont intervenus, soutenant l’action du gouvernement tout en relayant les inquiétudes des Gabonais sur le Code électoral, le chômage, la pauvreté, la vie chère. En bon économiste, le Premier ministre a rappelé quelques principes et les handicaps actuels du Gabon, comme la dépendance envers les investissements étrangers. Mais pour lui, ce sont les questions politiques qu’il faut d’abord régler. Sinon, « ce sera dur de faire des choix. Il faut attendre, ça va venir, la patience paie », a-t-il dit.
Mécanisme de contrôle
« Nous comptons sur vous », a conclu le président de l’Assemblée. Jean-François Ndongou qui a annoncé un mécanisme pour contrôler le respect de la feuille de route, car si Raymond Ndong Sima a la confiance de ses pairs, il n’a pas non plus carte blanche.
Afrika Stratégies France avec RFI