Au Gabon, les opposants Mike Jocktane et Thérence Gnembou – ainsi que leur accompagnateur – ont été remis en liberté provisoire, vendredi 13 octobre.
Ces anciens candidats à la dernière élection présidentielle qui s’étaient désistés afin de faire bloc derrière le candidat consensuel de l’opposition, Albert Ondo Ossa, tentaient de se rendre en Guinée équatoriale. Ils souhaitaient remettre un message aux chefs d’État des pays membres de la CEEAC. Ceux-ci s’y étaient réunis pour examiner la situation gabonaise suite au coup d’État du 30 août qui a renversé le régime d’Ali Bongo.
« Médiation »
Arrêtés le 5 septembre dernier, Mike Jocktane et Thérence Gnembou ont passé 39 jours en prison à Oyem dans le nord du Gabon. Notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma a joint Mike Jocktane : « Ce que nous sollicitions pour le compte du professeur Albert Ondo Ossa, c’était une médiation avec les nouvelles autorités, puisque nous considérons qu’il avait la légitimité populaire, tandis que le CTRI avait le pouvoir effectif pour déterminer les grands principes de la transition, parce que notre candidat consensuel a gagné les élections, nous devions être partie prenante dans la définition du Gabon nouveau, auquel tous, nous aspirons. »
Pas de message « séditieux »
« Nous n’étions pas porteurs d’un message séditieux, dit encore Mike Jocktane, ce que nous recherchions c’était la médiation des chefs d’État de la sous-région pour garantir la paix. Aujourd’hui, nous sommes en liberté provisoire, nous n’avons pas de doute que soit totalement établie notre innocence et nous sommes à la disposition des autorités de la transition pour que nous puissions tourner cette page difficile de notre histoire. »
Afrika Stratégies France avec RFI