Jour de grève générale, ce jeudi 16 juin 2022, en Tunisie à l’appel de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT). Elle concerne en théorie plus de trois millions de salariés du public, Un coup de pression mis sur le président Kaïs Saïed après l’échec de négociations sociales.
Avec notre correspondant à Tunis, Oumeïma Nechi
À Tunis tous les bus, métros et trains sont à l’arrêt. Beaucoup de salariés sont arrivés en retard au travail ce matin, ayant même du mal à trouver des taxis. Les entreprises publiques sont toutes fermées, comme les postes et les compagnies d’eau et d’électricité, et à l’aéroport de Tunis-Carthage, tous les vols sont suspendus.
La grève, un succès
Dans le centre-ville, des centaines de grévistes se sont réunis devant le siège du syndicat. C’est ici que le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi s’est exprimé, il a indiqué que la grève était un véritable succès et avait été suivie à plus de 96%.
Revendications sociales
La majorité des grévistes ont affirmé que leurs revendications étaient purement sociales, ils demandent avant tout des augmentations de salaire alors que l’inflation est au plus haut dans le pays. Mais le secrétaire général a lui évoqué dans son discours les négociations entre le gouvernement et le FMI pour un nouveau prêt, et il a rappelé que le syndicat s’opposerait à toute réforme qu’il jugerait douloureuse pour le pouvoir d’achat des Tunisiens.
Afrika Stratégies France avec RFI