La Banque africaine de développement (BAD) va financer l’industrie pharmaceutique africaine à hauteur de 3 milliards de dollars, a annoncé son président Akinwumi Adesina ce dimanche lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite à l’Institut Pasteur de Dakar. L’objectif de l’institution multilatérale panafricaine est de favoriser le développement de ce secteur à un moment crucial de la vie des Africains en particulier et du monde en général.
Apparue sur le continent il y a bientôt deux ans, la maladie à coronavirus -et toutes ses conséquences sur les chaines d’approvisionnement- a davantage accentué l’urgence du développement d’une industrie pharmaceutique africaine. Une sonnette d’alarme tirée peu avant par le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore l’Union africaine, appelant le secteur privé africain à s’intéresser à l’industrie pharmaceutique.
Pour l’instant, peu d’informations filtrent quant aux types de projets visés par la BAD. Mais outre les différents initiatives en cours dans le domaine de la santé en général, il y a eu récemment des initiatives pionnières dans la lutte anti-Covid. L’Afrique du Sud a inauguré, ce 19 janvier, la première usine de fabrication de vaccins anti-Covid du continent, avec une capacité annuelle de 1 milliard de doses de vaccin d’ici 2025. Le tout, grâce à un investissement privé. Au Nord, le Maroc a démarré la semaine dernière la construction d’une unité qui promet plus de 2 milliards de doses de vaccins d’ici 2025. Contrairement au pays de Nelson Mandela, le projet marocain est un partenariat public-privé.
Afrika Stratégies France avec La Tribune Afrique