Le Mia Identity fut un exploit, largement au-delà des attentes des organisateurs. Car les deux premières éditions ayant eu lieu à Accra, la troisième a été longtemps retardée par l’épidémie de Covid-19 avant de se tenir mi-novembre à Kinshasa. Une foule diverse et truculente était au rendez-vous. Curieux, journalistes, acteurs de la société civile et du monde associatif, stars de la mode et autorités administratives ont défilé les 18 et 19 novembre au Musée nationale de Kinshasa. Belinda Dongo, la coordinatrice, revient avec Afrika Stratégies France sur ce qu’elle appelle déjà « un franc succès » et s’active dès maintenant pour la prochaine édition. Entretien en cinq questions.
MIA Identity 2022 ferme ses portes à Kinshasa. Quel bilan en faites-vous ?
Cette saison 3 à Kinshasa, ce fut une surprise positive et grand étonnement pour moi. Alors que nous attendions environ 400 personnes, plus d’un millier de kinois et de gens venus d’ailleurs nous ont surpris. L’espace prévu est vite apparu contigu. Leur participation a été active et la grande partie d’entre eux était des jeunes. La mobilisation a été très forte et nos tickets ont été épuisés tout de suite. Des artisans, artistes personnalités politiques.
Vous semblez donc plus que satisfaite ?
Oui, je suis satisfaite. Nos objectifs ont été atteint. Nous avons reçu des retours satisfaisants. Il y a un aspect sur lequel nous sommes restés sur notre faim, c’est la durée. On devrait faire un événement qui dure un peu plus. La prochaine édition tirera toutes les leçons.
Qu’est-ce qui va changer fondamentalement pour la prochaine édition ?
Il faut d’entrée de jeu dire que nous faisons la promotion des cheveux crépus et de la peau noire, cet aspect ne changera point. On visera donc toujours des personnes qui réfutent leur identité sur ses aspects physiques. Il est vrai qu’il nous faut davantage de partenaires, on en a souffert énormément pendant cette édition. Nous devons aussi renforcer la logistique pour étendre la capacité d’accueil. Face à l’intérêt que l’opinion porte à cette initiative, il nous faut nous adapter rapidement la prochaine édition. Notre communication doit doper la mobilisation en continuant de compter sur les réseaux sociaux et surtout mettre en valeur la vision panafricaine en invitant plus de personnes venues d’autres coins du continent et du monde.
Qu’est-ce qui va changer à la prochaine édition ?
Nous allons insister sur la vision panafricaine et mener des activités dans plusieurs pays, le Ghana mais aussi la Centrafrique. Il faut accorder plus de place à l’Afrique et en faire un véritable événement continental.
Quels échos avez-vous reçus des participants ?
Ils ont été réceptifs. Ils ont compris l’enjeu et ont été très sensibles aux messages et de demandes ont continué après l’événement pour une sorte d’accompagnement. La devise qui est de s’aimer et de s’accepter tel qu’on est à eu un large écho, dans tous les sens du thème. Nous devons donc perpétuer ces messages percutants.
Propos recueillis par MAX-SAVI Carmel, Afrika Stratégies France