L’enseignement supérieur en danger à Madagascar. C’est l’alerte lancée par le Syndicats des Enseignants et des Chercheurs enseignants (SECES) à l’endroit des responsables étatiques dans une longue déclaration publiée sur sa page facebook. Une déclaration qui fait suite au conseil national du syndicat en fin de semaine. Dégradation des infrastructures, manque de moyens, non paiement du personnel… le syndicat dénonce l’inaction de l’Etat.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain
« L’enseignement supérieur et la recherche scientifique ne font pas partie des priorités des dirigeants actuels », regrette le syndicat des enseignants chercheurs dans sa déclaration.
Ce dernier qui regroupe des membres des universités des six provinces de Madagascar s’inquiète notamment de la suspension des cours dans plusieurs départements universitaires du fait du non-paiement depuis quatre ans des vacataires. Des enseignants non-fonctionnaires qui viennent pallier le manque de personnel et qui prennent en charge 70% des enseignements à l’université.
Un manque de moyens qui touche aussi la recherche depuis de nombreuses années. « Les subventions allouées aux universités et centre de recherches, sont très faibles et débloquées avec du retard », font savoir les enseignants-chercheurs, qui déplorent aussi un nombre important d’infrastructures « en ruine » « Si l’État ne réagit pas, les universités et les centres de recherches vont fermer »,préviennent-ils
Contactée, la communication du ministère de l’Enseignement Supérieur indique que celui-ci est en relation constante avec ce syndicat et ajoute que le budget de son département dépend de la loi de finances. Elle ajoute qu’en termes d’infrastructures, « neuf campus universitaires ont été construits dans plusieurs régions de Madagascar. »
Afrika Stratégies France avec RFI