Depuis samedi 29 janvier, circule sur les réseaux sociaux un audio d’Alassane Ouattara enregistré lors de la conférence des chefs d’État du dernier sommet de la Cédéao convoqué, vendredi, après le putsch au Burkina Faso. On y entend le chef de l’État ivoirien y exposer la position de son pays sur ces évènements et y raconter son entretien téléphonique avec Roch Kaboré, le jour de son renversement.
7 minutes 33 d’un extrait de discours enregistré, de loin, vraisemblablement au téléphone portable et parfois tronqué. On y entend toutefois Alassane Ouattara s’adresser à la conférence des chefs d’État de la Cédéao, vendredi, et exposer la position de la Côte d’Ivoire.
Après avoir condamné le putsch contre le président Kaboré et appelé à sa libération immédiate, le président ivoirien présente ses deux priorités : « la restauration de l’ordre constitutionnel et l’accompagnement du Burkina dans la lutte contre le terrorisme pour éviter un effondrement total du pays qui constituerait une menace pour la paix et la sécurité de notre région. »
Le communiqué final ne fera pas mention d’une assistance militaire dans l’immédiat, mais la Cédéao a dépêché, dès le lendemain, une délégation de chefs d’état-major pour évaluer la situation, notamment sécuritaire.
Dans cet audio, Alassane Ouattara raconte aussi une conversation téléphonique qu’il a eue avec Roch Kaboré « le lundi après-midi ». Ce dernier lui aurait fait part de son intention de démissionner, ce dont le président ivoirien aurait tenté de le dissuader pour donner du temps aux chefs d’État de la région.
« Il considérait que sa démission était la seule chose à faire, car il n’était pas venu en politique pour créer des tueries au sein de ses compatriotes », relate encore Alassane Ouattara.
Dans cet audio, on entend aussi Alassane Ouattara évoquer la situation au Mali. Il plaide pour l’ouverture de discussions avec le gouvernement de transition en vue de préparer « un chronogramme crédible qui puisse être soumis à la Cédéao pour examen ».
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique