Le gouvernement de transition soudanais a voté en début de semaine (mardi 03.08.2021) en faveur de la ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Une nouvelle étape vers un éventuel procès d’Omar el-Béchir devant cette instance internationale à La Haye.
Arrêté et jugé au Soudan après sa destitution en 2019 sous la pression d’une révolte populaire, l’ancien président est recherché par la CPI, qui a émis des mandats d’arrêt contre lui ainsi que d’autres figures de l’ancien régime. Ils sont accusés de « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour, une région de l’ouest soudanais déchirée en conflit.
Pour que la ratification soit effective, il faut qu’elle soit également approuvée par le Conseil souverain, formé par des civils et militaires et qui avec le gouvernement composent les instances de transition mises en place après la chute d’Omar el-Béchir. Selon Ibrahima Kane spécialiste de la justice internationale le Soudan n’est pour le moment qu’à la première étape d’un processus qui risque d’être long.
Il est de nouveau jugé par la justice soudanaise pour son rôle dans le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir en 1989. Mais son procès a été à plusieurs reprises reporté depuis juillet 2020.
En février 2020, le pouvoir de transition avait pris l’engagement verbal de favoriser la comparution d’Omar el-Béchir devant la CPI, à une date indéterminée.
Afrika Stratégies France avec Deutsche Welle Afrique