Les 9,7 millions d’électeurs tunisiens, selon les chiffres officiels, sont appelés aux urnes ce dimanche 6 octobre pour élire leur président parmi les trois candidats en lice. Le président sortant Kaïs Saïed fait face à deux challengers, Zouhaïr Maghzaoui, ancien député qui fut à la tête d’un parti nationaliste arabe, et Ayachi Zammel, homme d’affaires actuellement en prison pour faux parrainages supposés. Selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) indique à 13h, heure locale, un taux de participation de 14,16%.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (7H00 TU) et fermeront à 18H00 locales avec des résultats prévus « au plus tard mercredi », selon l’autorité électorale Isie.
Plusieurs candidats avaient déposé leur dossier, mais n’ont pas été autorisés à concourir. C’est la première fois qu’il y a si peu de candidats à une élection présidentielle après la révolution tunisienne.
Cette présidentielle est un test pour le président Kaïs Saïed qui mise sur une participation importante.
Après une heure de scrutin, Farouk Bouasker, le président de l’Isie, l’instance en charge d’organiser le scrutin, évoquait une « affluence considérable », cité par l’AFP.
À la mi-journée, l’Isie a communiqué un taux de participation de 14,16%.
Reste à savoir s’il y aura une mobilisation des électeurs dans l’après-midi. Rappelons qu’il y a un désintérêt pour le politique actuellement en Tunisie et que l’opposition a peiné à donner des consignes de vote claires.
Une partie de l’opposition a dénoncé une « mascarade » d’élection et a appelé à ne pas se déplacer aux bureaux de vote. L’autre, au contraire, a appelé à le faire en masse, un peu comme si elle jouait le tout pour le tout.
Par ailleurs, plusieurs prétendants à la magistrature suprême ont vu leur candidature invalidée. Trois d’entre eux qui avaient été autorisés à concourir, par la justice, ont été empêchés de le faire par l’Isie, d’où cette cacophonie.
Afrika Stratégies France avec RFI