L’équipe en charge des consultations de Nairobi poursuit sa tournée dans l’Est de la RDC. Objectif : échanger avec un maximum de représentants de groupes rebelles, milices et autres mouvements armés avant la reprise formelle des pourparlers. Parmi les sujets de discorde : la question de l’intégration dans l’armée des rebelles qui déposeraient les armes. Pour Kinshasa, il n’en est plus question, et cela crée des frustrations.
« Il n’y aura pas d’intégration collective de combattants au sein de l’armée nationale. C’est une ligne rouge », martèle le porte-parole adjoint de la présidence congolaise, Giscard Kusema. C’est l’un des messages que la délégation en tournée dans l’Est du pays est venue délivrer aux groupes armés, auxquels elle demande de déposer les armes.
Un message diversement accueilli. « Nous sommes déçus », régissait vendredi 20 mai Serge Losa, l’un des délégués de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). « C’est contraire à ce qui est prévu dans l’accord signé entre en 2020 », a-t-il déploré, en précisant que « dans ces conditions », le FRPI, présent il y a trois semaines à Nairobi, pourrait se retirer du processus de consultations.
La revendication du FRPI n’est pas isolée. À Nairobi, plusieurs représentants de groupes armés ont exprimé ce souhait. Kinshasa fait valoir, que par le passé, ces réintégrations collectives de rebelles dans l’armée n’ont rien donné de bon. « La population en a ras-le-bol », explique une source à la présidence, sans oublier que les partenaires diplomatiques, militaires et financiers de la RDC y sont fermement opposés.
« S’il y a des réfractaires », c’est « le volet militaire » qui s’occupera d’eux, explique encore cette source à al présidence en référence à la force régionale annoncée en avril et dont les contours restent à dessiner.
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique