Réunion de crise au Bénin après une nouvelle attaque

La situation sécuritaire se dégrade de jour en jour dans la région frontalière entre le Burkina Faso, le Niger et le Bénin. Ce dernier vient de subir une nouvelle attaque meurtrière qui a couté la vie à au moins huit personnes – un agent civil de l’ONG African Parks, cinq gardes forestiers ainsi que leur instructeur français, un agent des Forces Armées béninoises – et fait 12 blessés, au parc national W, le mardi 8 février. 

La gravité de la situation a poussé les membres du gouvernement à se retrouver en réunion extraordinaire ce jeudi (10.02). Même le haut commandement militaire était présent. L’armée béninoise avait déjà renforcé sa présence dans le nord du pays après les deux premières attaques djihadistes officiellement reconnues à la fin 2021. Mais cela ne semble donc pas suffire à garantir la sécurité.

Pas d’action militaire coordonnée

L’attaque de mardi a eu lieu dans le parc W situé dans le nord du Bénin

 

La zone est devenue très dangereuse ces derniers mois. Le Haut commandement militaire l’admet et parle de cette zone « point triple », frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Une zone sous tension, avec d’une part des incursions terroristes et, d’autre part, la présence de braconniers. Elle fait pas encore l’objet d’une action conjuguée des trois pays.

Ce 8 février, c’est justement en allant débusquer des braconniers, qu’une patrouille de garde forestiers d’African Parks Network est tombée sur un engin explosif improvisé. Une autre patrouille s’est retrouvée dans la même situation ce jeudi, l’attaque faisant une nouvelle victime, un agent de l’ONG.

« Intensification » de la sécurisation de la zone

Ce jeudi, lors du conseil des ministres extraordinaires, il a été décidé le renforcement et l’accélération de la stratégie de sécurisation de la zone. « La stratégie du gouvernement suit son cours et s’intensifiera avec la réception prochaine des nouveaux équipements de pointe commandés« , indique la présidence. Le parquet national antiterroriste français a par ailleurs ouvert une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste« , après l’attaque de mardi, où un Français de 50 ans a perdu la vie.

Afrika Stratégies France avec Deutsche Welle Afrique

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