7,3 millions d’électeurs sont finalement appelés aux urnes ce 24 mars. Macky Sall, le chef de l’État sortant, au pouvoir depuis 12 ans, ne se représente pas. Les jeux sont donc très ouverts, avec 19 candidats en lice. Des candidats qui ne sont en réalité plus que 17, puisque deux prétendants se sont retirés de la course au profit de l’opposant Bassirou Diomaye Faye, le candidat de substitution de l’ex-Pastef.
Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff
Parmi les 17 candidats, il y a l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Le dauphin désigné par Macky Sall pour porter les couleurs de la coalition au pouvoir. Le candidat arrivera-t-il à récolter les voix des partisans de la continuité ? C’est l’une des inconnues de ce scrutin, car le choix de cet ancien ministre et fonctionnaires des impôts et domaines ne fait pas l’unanimité dans les rangs de l’APR du parti du président Macky Sall.
Trois ténors ont d’ailleurs décidé de faire cavaliers seuls et de se présenter en dissident : Boun Abdallah Dione, ancien premier ministre et réputé très proche du président Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Intérieur, tout comme Mame Boye Diao, maire de Kolda.
Dans les rangs de l’opposition, on compte notamment Bassirou Diomaye Faye, sorti de prison une semaine avant la fin de la campagne. Le n°2 de l’ex-Pastef est le plan B du parti après l’éviction de leur leader, Ousmane Sonko en raison de sa condamnation pour diffamation.
Parmi les candidats, il y a également des ténors de la vie politique, comme Idrissa Seck, ancien Premier ministre qui participe pour la quatrième fois. Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar qui a été plusieurs fois ministre sous Abdou Diouf participe aussi à cette élection alors qu’il n’avait pas pu se présenter en 2019.
Enfin, une seule femme est candidate à cette présidentielle : la cheffe d’entreprise Anta Babacar Ngom de 40 ans. Elle figure aussi parmi l’une des plus jeunes.
Afrika Stratégies France avec RFI