Le président Kaïs Saïed crie haut et fort son désir de lutter contre la corruption ; le peuple tunisien croit en la probité de son Président Certains partis et organisations craignent le dérapage totalitaire. Questions légitimes en Tunisie, 100 jours après le gel du Parlement.
L’accaparement de tous les pouvoirs par le président tunisien, Kaïs Saïed, le 25 juillet dernier, a ouvert de nouveaux horizons pour une Tunisie, déchirée par toutes les formes de crise. Mais l’absence persistante d’une feuille de route claire concernant les étapes à venir laisse la place à nombre d’interrogations concernant l’avenir de la Tunisie.
Côté économico-financier, la nouvelle cheffe du gouvernement, Najla Bouden, n’a pas encore repris les négociations avec les instances financières internationales. Côté politique, le Dialogue promis n’a pas commencé. Côté lutte contre la corruption, aucune grosse tête n’est tombée.
Une bonne majorité de Tunisiens soutient la démarche de Kaïs Saïed de geler le Parlement. Les sondages d’opinions continuent à lui donner des chiffres de soutien dépassant largement les deux tiers de la population avec un taux d’abstention ne dépassant pas les 10%.
Aucun parti ou personnalité politique n’arrive à lui faire de l’ombre. Mais ce soutien de la démarche ne donne pas carte blanche au président tunisien.
Plusieurs institutions demandent à voir clair concernant l’avenir de leur Tunisie, à l’image de la centrale syndicale, l’UGTT, qui salue le départ d’un régime dominé par le pourrissement mais, s’inquiète pour l’absence d’horizons clairs.
Afrika Stratégies France avec El watan