Si Qatar Airways est en tête de peloton dans le Air Help, le plus sérieux des classements (insistant surtout sur la ponctualité et la qualité de prestation) Air France gagne 15 points et se hisse à la 19e place alors que meilleure compagnie africaine dans ce classement, Kenya Airways est 28e. Mais en matière de performance technique de vol et de traitement des indemnisations surtout, South african airways est leader mondial selon un autre classement, celui du Airlines ranking. Alors que les classements se multiplient sur divers angles, nous ressassons pour vous l’essentiel.
Les critères varient d’un classement à un autre. Les plus connus sont Air Help et Airline Ranking. Nous essayons de vous faire part de ces deux principaux classements tout en faisant la moyenne en ce qui concerne les grandes compagnies africaines. Et vous verrez qu’à l’exception de South african aiways, Kenya Airways, Ethiopian et Mauritius, l’Afrique reste à la traine et fait peu d’effort pour améliorer ses performances. Ce qui justifie peut être que les usagers de vols sur le continent se rabattent sur de grandes compagnies étrangères comme Air France, Emirates, American ou British airways. Mais la médiocrité étant un fléau grégaire, TAP Portugal est l’une des pires de l’Union européenne. 4 vols sur 10 en retard, des bagages égarés et surtout, des indemnisations qui prennent au moins 6 mois. Mais il y a pire et là encore en Afrique… Tunisair, juste derrière Royal air Maroc!
South african Aiways en tête et Tunisair à la queue
Dans le classement Airline ranking qui ne prend en compte que la performance des vols et le traitement des indemnisations, l’africaine South african airways est largement en tête. Elle ferait même partie des trois compagnies les plus à l’heure du monde et battrait le record en matière de performance de vol. Et quand elle doit indemniser ses passagers, elle le fait seulement en 22 jours contre par exemple 4 semaines pour Scandinavian Airlines et 6 semaines pour Air France. Si cette performance fait l’honneur de l’Afrique, le continent dispose aussi de la compagnie internationale la plus mauvaise. Tunisair connaît plus de 40% de retard alors qu’elle est menacée par une crise économique qui l’a contrainte à reporter son extension en Afrique. Mauvais service à bord, retard, perte de bagages et manque de personnel pour orienter les clients, la compagnie tunisienne peine à rectifier le tir. Si Royal air Maroc fait à peine mieux, la compagnie royale s’améliore depuis deux ans mais reste l’une des moins fiables de la demie douzaine de grandes compagnies que connaît l’Afrique.
Les meilleures compagnies viennent du moyen orient
Les meilleures sont au Moyen Orient et plus précisément dans les pays du Golfe. Qatar Airways est placé à la meilleure place dans tous les classements. Le Top 5 est souvent partagé par des scandinaves (SAS Scandinavian Airlines) et les américano-australiennes (American, Aéromexico ou Qantas). Mais Emirates et Ethiad Airways figurent dans le Top 10. En Europe, les plus grandes compagnies sont moins bien classées que ce qu’on pouvait attendre. Si la turque Turkish airlines s’est placée à la très honorable 18e place devant Air France (19e), la britannique British Airways (23e) et l‘allemande Lufthansa (24e) sont bien loin derrière la hollandaise KLM (12e). Certaines compagnies font la surprise. C’est le cas de la chilienne LATAM Airlines (6e), la canadienne WestJet (7e) la Luxembourgeoise Luxair (8e) ou l’autrichienne Austrian Airlines (9e), le tout selon le classement AirHelp 2019. Classé 28e dans ce classement très sérieux, Kenyan Airways est bien plus notée que South african Aiways, qui, grâce à la question de délai des indemnisations est en tête De l’autre classement, Airline ranking 2019.
Les asiatiques font de plus en plus d’effort
Le plus grand défaut des compagnies asiatiques est le retard dans le paiement des indemnités. Une disposition rendue obligatoire depuis quelques années par l’Union européenne et qui stipule que pour un retard de plus de 2h une compensation de 600 euros doit être payées au passager à laquelle s’ajoute un remboursement de billet en cas d’annulation. 13e dans le classement AirHelp devant de très grandes compagnies européennes, la très populaire Singapour airlines peut prendre jusqu’à 350 jours (343 en moyenne) pour rembourser un passager conformément au règlement UE 261/2004. Si l’Asie connaît, à cause des plus bas « On-Time Performance », ou OTP mesurant la ponctualité avec notamment Air India (60,49%) et Paskistan International airlines (65,55%), un classement au rabais, on y constate de grands efforts. Puisque de nombreuses compagnies aériennes asiatiques commencent à exploiter des vols au départ et à destination de l’Union européenne, très exigeante. Elles font alors de plus en plus d’efforts sur les plans techniques et des indemnisations mais aussi améliorent le service en l’air. Loin devant l’Afrique qui se concentre sur les compagnies locales, évitant ainsi des contrôles approfondis et la contrainte de standing international. Plusieurs centaines de compagnies africaines ne font que des vols locaux ou intra-continentaux.
Les low cost ne sont pas surprennent…
Si elles sont décriées pour le manque de confort, pour le rapport qualité-prix, elles sont les plus en vue. Bien qu’elle soit la plus détestée d’Europe, Ryanair est tout de même 68e et Easy-Jet à la 71e place du classement AirHelp. Dans le classement Airlines Ranking plutôt axé sur la ponctualité, ces deux low cost tiennent la 6e et la 12e place. Une belle consolation tout de même. Mieux encore, elles tiennent compte plus des attentes des passagers, prenant en priorité les aspects qui les concernent le plus, le prix étant ce qui poussent en premier les clients vers une compagnie. Pour 75,70% de On-Time-Performance (ponctualité) en moyenne dans le monde, Ryanair, est à 86% en 2018 en plus d’être la moins chère. Easy-Jet indemnise très rapidement, une réponse en 10 jours, un remboursement en 1 moins en moyenne.
Si ces classements sont bien subjectifs à plusieurs égards, ils constituent les seules références en matière de performance dans le domaine. Une conclusion qui apparaît dans toutes les études, c’est que malgré les clashes de Boeing 737 MAX d’Ethiopians airlines en mars, Soukhoi Superjet d’Aéroflot début mai, le ciel n’aura jamais été l’endroit le plus sûr qu’en 2019. Notons que outre ces deux accidents, un mirage 2000D s’est écrasé dans le Jura français le 9 janvier, un Piper PA46 Malibu disparaît avec le footballeur Emiliano Sala dans la Manche le 21 janvier, un Boeing 737 800 a fait une sortie de piste à la base aéronavale de Jacksonville et finit le 3 mai dans le fleuve Saint Johns sans aucune victime parmi ses 143 passagers.
Rédaction, Afrika Stratégies France