En Tunisie, le coup d’envoi pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 6 octobre débute ce lundi 29 juillet et doit durer jusqu’au 6 août prochain. À la date du vendredi 26 juillet, ils étaient 97 candidats déclarés à avoir retiré leur formulaire pour collecter les parrainages, l’une des conditions de la candidature. Le président actuel Kaïs Saïed brigue un nouveau mandat, tandis que certains opposants politiques en prison peinent à recevoir les documents nécessaires pour se présenter.
Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise
La Tunisie compte près d’une centaine de candidats pour l’élection présidentielle qui se déroulera le 6 octobre prochain. Pendant les deux semaines à venir, la plupart vont défiler au siège de l’instance électorale (l’ISIE) pour déposer leur candidature à la présidence de la République.
Outre le président sortant Kaïs Saïed, différents profils se présentent. Parmi eux, un rappeur connu sous le nom de K2RYM de son vrai nom Karim Gharbi, ex-gendre du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, décédé en 2019, un réalisateur et acteur, un cardiologue, et des membres de partis politiques.
Certains candidats écartés d’entrée
Parmi les opposants politiques qui ont peiné ces derniers jours à effectuer les procédures pour se présenter, certains ont dû abandonner leur candidature comme Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri, en prison depuis février 2023 dans le cadre d’une affaire de complot contre la sûreté de l’État. Faute de pouvoir se procurer un formulaire pour récolter les 10 000 parrainages nécessaires, il a annoncé son retrait de la course à la Présidentielle.
Un autre potentiel candidat et opposant, l’homme politique Lotfi Mraihi a été condamné le 18 juillet à huit mois de prison pour fraude électorale lors de la Présidentielle de 2019. Il est frappé d’une interdiction à vie de se présenter à de futures élections.
Afrika Stratégies France avec RFI