Coup dur pour le Zimbabwe, au terme d’une mission d’un mois, le Fonds monétaire international refuse d’apporter un soutien budgétaire à Harare. En cause, une dette jugée insoutenable et des arriérés qui n’ont pas été payés.
Le Zimbabwe n’est pas le Soudan…
Cependant, cela ne suffit pas aux yeux des experts du FMI qui mettent en avant la dette insoutenable de 11 milliards de dollars, dont des arriérés de paiement conséquent 6,5 milliards de dollars. Plus grave, le FMI reproche à Harare de n’avoir ni vision claire de la restructuration de sa dette ni d’assurances de la part de ses créanciers. Et c’est là où l’on se rend compte que le Zimbabwe n’est pas le Soudan. Malgré sa dette de cinquante milliards de dollars, la plus élevée d’Afrique, Khartoum a reçu des fonds de la France et surtout des États-Unis et de l’Angleterre, argent qui lui a permis d’obtenir les faveurs du FMI. Le Zimbabwe n’a pas cette chance.
Le président Emmerson Mnangagwa ainsi qu’une centaine de personnalités et d’institutions zimbabwéennes sont sous sanctions européennes et américaines. L’économiste zimbabwéen, John Robertson, y voit une partie de l’explication de la timidité du FMI. Il déplore cependant le risque de voir le Zimbabwe se tourner davantage vers la Chine, et donc vers ses crédits opaques et souvent très coûteux.
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique