Au Tchad, Wakit Tama dans le collimateur de la justice
Trois responsables de Wakit Tama étaient entendus ce lundi (11.10.2021) par la police. Il s’agit de Barka Michel, Sitack Yombatina et Martin Félix.
Des auditions consécutives à des troubles qui auraient eu lieu lors de la marche du 2 octobre.
Pour Kemba Didah Alain, l’un des porte-parole de Wakit Tama, ces auditions et cette procédure ne visent qu’à intimider les responsables du mouvement contestataire.
« C’est une intimidation. Le gouvernement cherche à disloquer notre mouvement. Il veut que nous baissions le ton dans notre engagement. Cela ne nous décourage pas du tout dans ce que nous faisons« , estime Kemba Didah Alain.
Réviser la charte de la transition
Wakit Tama maintient la pression sur le gouvernement et le Conseil Militaire de Transition (CMT). Le mouvement rejette aussi bien le Conseil national de transition, le Parlement provisoire, que la charte de la transition. Une charte dont Wakit Tama exige la révision avant toute participation au dialogue politique annoncé par les autorités.
Pour le mouvement, il faut y inclure dès maintenant, l’interdiction pour tous les membres de la transition, d’être candidats aux prochaines élections.
Wakit Tama, pas légitime
Pour Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, il reviendra au dialogue politique de tout trancher. Le ministre qui dénie à Wakit Tama, toute légitimité :
« Quelle est leur légitimité pour exiger certaines choses ? Ils n’ont aucune légitimité. On ne peut pas faire le dialogue avant l’heure. S’ils ont des choses à dire, qu’ils viennent le dire au dialogue. Pourquoi veulent-ils faire le débat avant l’heure ? »
Les avocats Max Loalngar et Koudé Mbaïnaïssem, membres de Wakit Tama, conformément à leur statut, feront de leur côté, l’objet d’une procédure devant le Conseil de l’Ordre des avocats.
Quant au parti Les Transformateurs de Succès Masra, il dénonce la perquisition menée dimanche à son siège.
Afrika Stratégies France avec Deutsche Welle Afrique