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Côte d’Ivoire : KKB/DENCIA, failles et incohérences qui accentuent le discrédit

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À la veille d’une émission importante à laquelle il devrait participer sur le bilan de son ministère, Konan Kouadio Bertin (Kkb) se retrouve au cœur d’une affaire de viol. Le témoignage incohérent d’une présumée ex-collaboratrice relayé par un avatar qui, malgré ses failles, fait du buzz dans sur les réseaux sociaux. Le gouvernement ivoirien devrait réagir ce soir ou demain, entre temps le ministre a déposé une plainte.

Sophie Dencia, chanteuse camerounaise vivant depuis peu à Abidjan a accusé ce lundi le ministre ivoirien de la réconciliation de l’avoir violée en avril dernier dans un hôtel à Divo, 190 Km d’Abidjan. Une rocambolesque histoire qui, à la simple lumière des failles du discours de la victime présumée, peine à tenir debout. Mais comme dans la plupart des capitales africaines, le buzz a pris le dessus sur les réseaux sociaux alors que Konan Kouadio Bertin, puisqu’il s’agit de lui, devrait prendre part à une émission de grande écoute sur la télévision nationale demain. Une cabale à première vue mais qui n’a pas de quoi décourager l’avatar auteur des premières publications qui menace de revenir à la charge. Sauf qu’à colmater quelques éléments factuels et de nombreuses inventions, le factice « KKBgate » désaltère des frustrations d’une partie de l’opinion hostile à la majorité présidentielle qu’on accuse le jeune ministre de servir.

Un moment bien choisi

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Le moment a été bien choisi. La veille de la participation du ministre à une émission mensuelle de grande écoute qui reçoit exclusivement des membres du gouvernement. Objectif, faire le bilan de son portefeuille, notamment de la réconciliation tout en passant en revue l’actualité de l’action gouvernementale. Alors que l’émission se préparait dans les coulisses du ministère sis au Plateau, quartier administratif d’Abidjan, un post relayé sur twitter annonce un viol supposé du ministre sur une sulfureuse femme d’origine camerounaise tombe. Si son premier objectif, perturber le cours de cette émission ne sera pas atteint, l’émission étant maintenue, ces attaques ne manqueront pas de continuer à surchauffer la toile ivoirienne qui en raffole. Sauf qu’à y voir de près, au-delà de la sulfureuse renommée de Sophie Dencia, l’artiste de la chanson a quelques faits d’arme à son actif, ce que semblent occulter délibérément les détracteurs du ministre.

Aussi grotesque que douteux

Les doutes ont tôt fait de faire surface. Alors que le viol aurait eu lieu dans la nuit du 9 au 10 avril, la victime présumée, qui ne s’en ait plainte à aucun moment a continué d’ailleurs ce qu’elle appelle sa collaboration avec le ministre et qui n’a rien d’officiel. Encore plus ridicule que cela ne puisse paraître, l’artiste présumée décrit, avec le décor de l’avatar comme un kidnapping. Ubuesque récit de gardes qui l’auraient, en plein capitale ivoirienne embarquée manu militari vers une destination qui se révèlera être Divo, une localité du centre du pays. Comment imaginer qu’après avoir été emportée de force, elle se rende avec son supposé violeur dans un hôtel et surtout, elle le revoit plusieurs fois. Mieux encore, elle ne s’est pas immédiatement présentée à un médecin et ne s’est plainte que quatre mois plus tard, exigeant, selon diverses sources, de l’argent. Jusqu’à 250 millions F CFA (400.000€). Elle disposait, pendant les rocambolesques péripéties qu’elle raconte, de son portable sans alerter personne, encore moins son supposé mari, tantôt fiancé, tantôt manager. Et quand, quatre mois plus tard, elle aurait senti des douleurs, curieuse durée d’incubation de symptômes de viol, au lieu de se tourner vers un gynécologue à Abidjan, c’est à Tunis qu’elle dit avoir fait un prélèvement vaginal (pv)… Quatre mois plus tard.

Une fieffée récidiviste 

Dans le passé, elle a déjà eu des histoires similaires. Celle dont les deux seuls laconiques albums n’ont connu qu’un piètre succès se passe régulièrement comme une femme de réseaux, « capable de mobiliser des sponsors de campagnes électorales », une potentialité qu’elle a vantée sans succès aussi bien au Sénégal qu’au Congo, où elle a déjà tenté d’arnaquer politiques et hommes d’affaires. Une tentative similaire auprès d’un homme de média au Burkina Faso ainsi que d’un homme d’affaire au Sénégal n’ont pas abouti mais la charmante ne se décourage pas. Son manager devenu occasionnellement son mari réclame d’ailleurs un dédommagement pour un fœtus qu’elle aurait perdu il y a quatre mois. Et comme l’arnaque n’a plus de limite pour le couple, il menace de publier des photos pudiques de Konan Kouadio Bertin qui, tout comme son cabinet, est resté injoignable par toutes nos tentatives. Une saga à l’ivoirienne ouvre sa première page et même si, deux scoops sur trois venant de l’avatar Chris Yapi sont infondés ou plus imaginaires qu’avéré, dans un pays qui cristallise colère et crispations à travers diverses crises, déverser ses ressentiments sur un symbole du pouvoir est un passionnant sport.

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