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Revue d'intelligence et d'Analyse

COTE D’IVOIRE : Pas de répit pour la délégation ivoirienne

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Alassane Ouattara est le premier chef d’Etat ouest africain à arriver le 14 février en Belgique. Il fera un détour rapide à Paris mais restera très actif au cours du sommet Union africaine/Union européenne. Et pour cause, à la fois très lobbyiste mais surtout sollicité. Agenda surchargé d’un président qui, à 80 ans, tient le coup.

 Dès le lendemain de son arrivée, Alassane Ouattara a été reçu au Palais royal, rue Brederode. Le président ivoirien s’est entretenu avec Sa Majesté Philippe de Belgique. Si le monarque reçoit très peu de dirigeants africains, il ne pouvait pas se passer du patriarche de l’Afrique de l’ouest et surtout, le roi Philippe s’intéresse énormément au continent. Il se rendra d’ailleurs en mars prochain en République démocratique du Congo, fait rare pour un roi belge. L’entretien a permis de « passer en revue les relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la Belgique » selon le gouvernement ivoirien mais aussi « d’évoquer les voies et moyens de les consolider et de les diversifier » a confié la même source. Mais alors qu’il est l’un des premier dirigeant africain à arriver dans la capitale belge, de Bruxelles à Paris, aucun répit pour la délégation ivoirienne et surtout, pour le chef de l’Etat qui, à toutes les étapes presque, s’est fait accompagné de son épouse, Dominique.

 Audiences et visites

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 Elles se sont multipliées, les visites et les audiences. Avant le roi belge, le président ivoirien s’était entretenu avec Charles Michel. Ancien Premier ministre de la Belgique, le président du Conseil européen a toujours entretenu avec l’Afrique des relations cordiales et intensives. Avec Ouattara, leur proximité presque filiale à survécu à son passage de la tête de l’exécutif à celle de l’Europe. Presque en soirée de la Saint Valentin, les deux dirigeants étaient accompagnés de leurs épouses Dominique Ouattara d’un côté et Amélie Derbaudrenghien de l’autre pour ce dîner de travail qui a suivi l’arrivée du chef d’état. Après le roi, Ouattara s’entretient avec la Commissaire européenne aux Partenariats international, le développement et la relance économique étaient au cœur de leur discussion.  » Ce fut plaisant et rassurant d’échanger avec le président ivoirien », confiera Jutta Urpilainen en marge de la rencontre. Plusieurs ministres ivoiriens se sont joints à la rencontre dont notamment celle d’état en charge de la diplomatie, Kandia Camara, Ally Coulibaly, Conseiller spécial ou encore Adama Coulibaly de l’économie. Le 16 février, les intérêts multinationaux se sont invités dans le séjour. Philippe Van De Dyver, Georges Rebelo Pinto Chicoti ou encore Kristalina Georgieva. Que ce soit avec le Président de Sea Invest, le secrétaire Général de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ou encore la Directrice du Fonds monétaire international, l’économie est au cœur des échanges. Suivra un déjeuner-débat avec la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise pour les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Pour le président de la Chambre de commerce Belgo-luxembourgeoise, « la volonté de sa structure d’œuvrer à la revitalisation des relations économiques, culturelles et sociales entre la Côte d’Ivoire et la Belgique et le Luxembourg ». Avant de se rendre au 6e Sommet afro-européen le 17, Alassane Ouattara a encore eu quelques audiences dont celle avec Odile Renaud-Basso, Présidente de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.

 Actif aux conférences 

 Lors du sommet les 17 et 18 février, Alassane Ouattara n’a pas lâché les discussions et conférences. Il a été de toutes les rencontres formelles et avec ses conseillers et ministres qui l’ont accompagné, n’a pas cessé de participer activement. Les questions de sécurité, de développement mais aussi de démocratie, Ouattara a tenu à tout suivre de près. Ce sommet vient au bon moment d’ailleurs parce que la lutte conjointe par l’Europe et l’Afrique contre le terrorisme a reçu quelques coups. Le président ivoirien a d’ailleurs déploré l’allure qu’a pris la relation entre Paris et Bamako et surtout, le départ exigé par la junte, de la force européenne Takuba. Occasion pour Alassane Ouattara d’insister sur le besoin de « stabiliser la région« , faisant ainsi allusion aux coups d’état qui se sont enchaînés ces deux dernières années. Tout comme le Togo et le Bénin, la Côte d’Ivoire a connu ces dernières années quelques attaques terroristes. L’une des préoccupations du président est  » de mutualiser les forces et de pouvoir compter sur le soutien européen » pour faire face à la menace. 

 Avant de rejoindre Abidjan, le président ivoirien doit continuer des audiences et consultations à Paris. Une subtile prolongation du sommet de Bruxelles qu’il n’aurait, contre rien, manqué. 

 Afrika Stratégies France

 

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