COTE D’IVOIRE : Un intermède politique dans le septentrion pour Amadou Coulibaly

Les 20 et 21 mai ont constitué un weekend bien actif pour Amadou Coulibaly. Le ministre de la Communication en charge des médias et de l’économie numérique est retourné en terre conquise où il est élu local et parlementaire. Un message de paix et de cohésion, quelques actions sociales et le renouvellement de l’engagement au développement du gouvernement ont été au menu.

Dès le 18 mai, de nombreuses visites des entités dépendant de son ministère, notamment celles liées au numérique. Une visite à l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (Artci) ainsi qu’à l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques (Aigf). Puis le lendemain, passage très attendu à Cocody Angré où attendaient dirigeants et personnels du Projet de Solutions Numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’E-Agriculture (Psndea), ce qui n’a pas empêché cet homme de terrain à retourner vers les populations qui lui ont donné successivement ses légitimités parlementaire et municipale. Il inaugura donc dans le nord un collège de proximité avec, outre les autorités administratives locales, la présence bien remarquable de Soro Kanigui puis une mosquée et enchainera rencontres et échanges avec pour mot d’ordre la paix. Karafigé, Gbêkê, Korhogo, une vraie tournée de terrains à près de 600 Km d’Abidjan.

Des gestes sociaux forts et un message délicat

Et comme les vieilles habitudes ne sont jamais loin, le vendredi 20 mai Amadou Coulibaly s’est rendu à Korhogo. Il est un élu local ainsi qu’un député depuis les dernières législatives. Et bien que désormais ministre, le terrain manque à ce militant de longue date de la majorité présidentielle. Il a inauguré ce même jour à l’occasion, la nouvelle mosquée de Karafigué dans le département de Korhogo. Amadou Coulibaly était accompagné d’une forte délégation, d’élus et de cadres, du chef de canton Issa Coulibaly. On pouvait également noter la présence de Soro Kanigui, assis à côté du ministre, à cette inauguration. Les populations massivement mobilisées pour la circonstance ont réservé un accueil populaire au ministre et sa délégation. Un appel en ces temps sensibles d’insécurité et d’incertitude dans le monde a été répété, l’appel à l’union, la cohésion, la culture de la paix portés par les élus de la région de Poro autour du ministre. Puis le renouvellement de l’engagement de développement pris par le chef de l’Etat. La présence d’un autre leader de la région, Kanigui Soro montre qu’il s’agit d’un séjour plutôt politique. Ce dernier fut longtemps proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Depuis sa sortie de prison pour complicité de tentative de coup d’état, il s’est progressivement rapproché d’Amadou Coulibaly. Les deux hommes se connaissaient bien, la passion du terrain les ayant rapprochés. Depuis, il porte le message de réconciliation et s’engage dans la vision d’Alassane Ouattara.

N’ganon et Koni, en ultimes étapes

La tournée continuera jusqu’à la fin du weekend. Le 22 mai, c’est la visite d’un chantier de construction d’un centre de santé à Dagbaplé dans la sous-préfecture de Koni qui a marqué la journée. Les populations sont sorties très nombreuses pour accueillir dans l’allégresse le ministre et sa délégation. En octobre 2021, Amadou Coulibaly était déjà à Koni pour l’inauguration du lycée moderne Amadou Gon Coulibaly. Un hommage marquant à son proche cousin et ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire dont il fut politiquement si proche et fraternellement si intime. Un geste qui est resté inoubliable dans cette région des Savanes où il est en terre conquise, chez lui. Non loin, à N’ganon, la mobilisation fut impressionnante, menée par le préfet de la région de Gbêkê, Tuo Fosié. Le ministre Amadou Coulibaly a inauguré un collège de proximité, son attachement à l’éducation et à la santé étant le leitmotiv de son engagement politique.

Si quoiqu’on dise, ces tournées permettent de garder la main sur le terrain, elles sont plus que jamais des occasions de porter les messages de paix en ce temps de délicate insécurité liée au terrorisme ou encore de crise sociale et économique mondiale avec la cherté de la vie. Mais il est difficile de ne pas les lier aux prochaines échéances électorales, notamment municipales qui s’annoncent.

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