Au Gabon, cinq jours après avoir choisi Albert Ondo Ossa comme candidat unique pour la présidentielle du 26 août 2023, l’opposition s’organise autour de sa campagne. Détails.
Au Gabon, l’opposition mène une campagne en forme de sprint alors que l’élection a lieu ce 26 août 2023. Sa principale plateforme, Alternance 2023, a désigné le 18 août son candidat unique, Albert Ondo Ossa, après plusieurs semaines de négociations entre les six postulants, membres de la même coalition.
Aussitôt le nom choisi, les meetings se sont enchaînés, et les différents camps ont mutualisé leurs moyens. En effet, dès qu’Albert Ondo Ossa a été choisi, les cinq autres candidats ont dû faire l’union sacrée, voire même fusionner. « La mise en commun a été immédiate avec un meeting ensemble dès le lendemain. Chacun apporte ses moyens, il y a un volontarisme admirable », explique Esnest Nkili, proche collaborateur de l’ancien ministre.
Les autres personnalités engagées dans la course, elles, ont dû accepter de retirer leurs candidatures. Mike Jocktane était un des premiers à se lancer dès octobre 2021 et à sillonner le pays. « Renoncer n’est jamais simple. Mais ça a été correctement digéré », indique le chef du parti Gabon nouveau, bombardé directeur de campagne.
Côté politique, les six participent autant que possible ensemble aux meetings. Depuis vendredi, Albert Ondo Ossa a par ailleurs reçu les soutiens du parti Les Démocrates ou encore, ce 22 août, de la coalition PG41.
« Chacun participe selon ses moyens aux finances, apportant un plus côté logistique »
Côté financier, une caisse commune a été créée. Elle est alimentée au quotidien par chaque camp. Enfin, côté logistique, les moyens sont mutualisés. « Ce système a plusieurs avantages. Les formations ont des équipes locales qui travaillent pour la campagne. Certaines sont mieux implantées selon les endroits, ce qui multiplie les capacités. Ensuite, chacun participe selon ses moyens aux finances, apportant un plus côté logistique », indique Ernest Nkili, promettant que toutes les provinces seront couvertes d’ici à l’élection.
Quant aux décisions d’importance, le groupe a adopté une gestion collégiale pour faire des choix consensuels. « Les autres ne sont pas derrière, mais autour de moi », a précisé Albert Ondo Ossa.
Afrika Stratégies France avec AFP