Une cinquantaine de policiers de la police judiciaire de Versailles a été envoyée tôt ce matin pour tenter de retrouver Redoine Faïd qui s’est évadé il y a 67 jours de la maison d’arrêt de Réau, en Seine-et-Marne. La perquisition qui a lieu en ce moment dans l’Oise vise des maisons de proches du braqueur multirécidiviste.
Nouvelle étape dans la traque du célèbre braqueur multirécidiviste en cavale. Ce mercredi matin, une opération de police d’envergure se déroule dans l’Oise. La Direction Région de la Police Judiciaire a envoyé cinquante de ses agents à Creil, dans le cadre de l’enquête sur l’évasion de Redoine Faïd, d’après des informations de France Info. On ignore à l’heure actuelle si des interpellations ont eu lieu.
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Depuis 6 heures ce matin, la police mène une série de perquisitions au domicile de plusieurs proches de Redoine Faïd, dans la ville dont il est originaire. L’AFP précise que ces opérations de police ciblent avant tout l’entourage familial. S’il n’y a rien qui assure que Redoine Faïd est dans la région, les policiers espèrent récolter des éléments utiles pour interpeller le braqueur ou son frère, Rachid Faïd.
67 jours de traque
Les deux frères sont sous le coup d’un mandat d’arrêt d’Interpol et d’Europol depuis le 1er juillet, lorsque le braqueur, âgé de 46 ans, s’est enfui de sa prison de Réau (Seine-et-Marne) par hélicoptère. Son évasion a été possible par la complicité de trois hommes armés de fusils d’assaut de type kalachnikov et de cocktails Molotov. Quelques jours plus tard, le dernier véhicule connu à bord duquel le fuyard aurait pris place a été retrouvé dans le nord de la région parisienne.
Depuis, la police française mobilise pas moins de 100 enquêteurs pour le retrouver. Le 10 juillet, ils ont mis la main au nord de Paris sur un sac contenant notamment des armes, des cagoules et une disqueuse qu’ils soupçonnent d’avoir appartenu au commando.
Surtout, le braqueur a échappé de peu aux forces de l’ordre, le 24 juillet. Son ADN et celui de son frère ont été identifiés dans une voiture abandonnée dans un parking d’un centre commercial à Sarcelles, après une course-poursuite avec les gendarmes. Dans la Renault Laguna, les policiers ont aussi retrouvé des fausses plaques d’immatriculation et des pains d’explosifs.
La précédente cavale de Redoine Faïd, lors de son évasion de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avait duré six semaines. Il avait finalement été interpellé dans un hôtel de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) dans la nuit. En 2010, le braqueur confiait au micro d’Europe 1 que lors de ses évasions, il «vivait tout le temps avec la mort, avec la peur de la police, de [s]e faire descendre.» Un état d’esprit qui ne doit sans doute pas le quitter aujourd’hui.
redaction@afrikastrategies.fr (avec Le Figaro)