Pour la première fois depuis 20 ans le travail des enfants progresse dans le monde et en Afrique. C’est ce qu’indique un rapport de l’OIT, l’Organisation internationale du travail et de l’Unicef. Début 2020, 160 millions d’enfants étaient obligés de travailler. 92 millions en Afrique. La situation sur le continent est d’autant plus à surveiller que la crise économique post-Covid devrait encore faire progresser ce chiffre.
Les secteurs les plus concernés sont en premier lieu l’agriculture. 70% des enfants qui travaillent, le font dans les champs, et 80% d’entre eux travaillent avec leurs parents au sein de l’exploitation familiale. Viennent ensuite les secteurs des mines, des carrières et enfin de l’industrie. La pénibilité et surtout la dangerosité augmente. 41 millions d’enfants en Afrique font un travail dangereux, estime l’OIT.
Les politiques en place peinent à faire leurs preuves
Les politiques pour freiner le travail des enfants mises en place par certains pays africains fonctionnent, mais en partie seulement. À titre d’exemple, la Côte d’Ivoire en est à son troisième plan national de lutte contre le travail des enfants. Si en quinze ans le nombre de mineurs dans les plantations est passé d’environ 1,3 million à seulement 800 000, le chemin est encore long avant d’éradiquer le fléau.