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Mali: la junte procède à un remaniement ministériel

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Au Mali, la junte malienne a procédé, samedi 1er juillet, à un remaniement partiel du gouvernement. Treize nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement toujours dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga. Parmi les départs figure celui du représentant du principal mouvement armé de la région de Kidal.

Huit jours après la victoire du Oui au référendum constitutionnel et au lendemain de l’annonce du retrait de la Minusma, il y a donc du changement dans le gouvernement au Mali. Les titulaires de la Défense, des Affaires étrangères ou encore du ministère de la Réconciliation nationale sont reconduits à leur poste.

Plus de militaires

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La junte renforce la présence des militaires au sein du gouvernement. Assa Badiallo Touré, colonel et jusque-là conseillère spéciale du président Assimi Goïta, est nommée au ministère de la Santé.

Au total, treize nouveaux ministres font leur entrée dans la nouvelle équipe. Parmi eux, une femme, Bintou Camara, au ministère de l’Énergie et de l’Eau, ou encore Moussa Alassane Diallo, banquier chevronné, nommé ministre de l’Industrie et du Commerce.

Dans ce remaniement partiel, un représentant emblématique du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCIA), principale force des mouvements armés du Nord de la région de Kidal, quitte également le gouvernement, alors que les tensions sont vives entre les deux parties.

Déception

Pour l’ex-rébellion malienne qui contrôle, depuis plus de dix ans, la ville de Kidal, c’est juste un remaniement gouvernemental et un non-évènement.

« Nous n’avons pas été consultés, nous attendons la suite », explique, à RFI, Mohamed El Maouloud Ould Ramadane, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dont deux membres ont été débarqués de la nouvelle équipe.

La classe politique malienne qui souhaitait un gouvernement d’unité nationale avec un changement de Premier ministre, ne se retrouve pas non plus dans le nouveau gouvernement.

Ainsi, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, n’a pas fait place aux partis politiques traditionnels, ce qui suscite d’autres réactions avec, notamment, des questions. Le chef de la junte veut-il finalement être candidat à la future présidentielle ? Renforce-t-il son camp pour des ambitions personnelles ?

Afrika Stratégies France avec RFI

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