Au Niger, les rebelles du Front patriotique pour la justice (FPJ) ont donné des nouvelles de leurs otages. Le préfet de Bilma ainsi que ses quatre accompagnateurs avaient été enlevés le 21 juin dernier dans le désert du Kawar, près de la frontière libyenne.
Pendant que la junte militaire dirigée par le généralAbdourahamane Tiani fête la première année de son arrivée au pouvoir après avoir renversé l’ex-président Mohamed Bazoum, les rebelles Toubous du Front patriotique pour la justice (FPJ) refont surface.
Dans des images qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux, le FPJ montre pour la première fois les cinq otages capturés dans le désert du Kawar en juin dernier. Après des combats violents et en rupture de munitions, le préfet de Bilma, le commandant Amadou Torda, et ses camarades avaient été ligotés et faits prisonniers.
Dans la vidéo diffusée, le préfet déclare « qu’ils sont en bonne santé, qu’il n’y a aucun blessé ni malade, parmi eux, et qu’ils sont détenus par le FPJ depuis 36 jours », avant de demander, enfin, à la junte militaire de « voir leur situation ». Le front fait de la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, une condition sine qua non pour libérer ses cinq otages.
Par ailleurs, le FPJ – dirigé par Mahamat Nori – réitère ses avertissements à l’endroit de toutes les sociétés qui exploitent les ressources de la région et exige l’arrêt de tous les travaux jusqu’au rétablissement d’un État de droit au Niger. Si ce n’est pas le cas, le mouvement se dit déterminé à poursuivre son combat.
Le 12 juin dernier, un autre mouvement toubou, qui exigeait la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, avait saboté le pipeline qui conduit le brut nigérien vers le port de Cotonou. Des équipes chinoises se sont alors relayées pendant plusieurs jours pour rétablir la conduite endommagée.
Afrika Stratégies France avec RFI