Au Niger, l’attaque djihadiste qui a coûté la vie samedi (31.07) à quinze militaires dans le sud-ouest du pays fait suite à d’autres qui, ces dernières semaines, ont visé l’armée mais aussi des civils.
Dans un communiqué, le ministère de la défense a déclaré que « les forces de sécurité » qui étaient en mission de ravitaillement avaient d’abord été prises dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes » avant que les militaires tentant d’évacuer les blessés ne tombent « sur un engin explosif improvisé ». « Un large ratissage de la zone » par des forces terrestres « appuyées par l’aviation militaire » a été engagé afin « de mettre la main sur les terroristes », ajoute le communiqué.
Attaques fréquentes
Le département de Torodi visé par les attaques est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri, non loin de la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Cette zone, est la cible de fréquentes attaques de groupes jihadistes sahéliens dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda).
Selon le journaliste et essayiste nigérien, Seidik Abba (auteur de l’essai intitulé « Voyage au Cœur de Boko Haram : enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne paru en 2019 » aux éditions l’Harmattan en France), cette situation est due en grande partie au manque de mobilité de l’armée nigérienne face aux djihadistes qui disposent de quasiment les mêmes armes.
Afrika Stratégies France avec Deutsche Welle Afrique