Tchad: des combattants en Libye souhaitent rentrer au pays
Au Tchad, à la frontière avec la Libye, de nombreux combattants, exerçants pour certains au sein des milices libyennes, rongent leur frein depuis quelques mois pour rentrer au pays. À l’origine de cette envie de retour, le décès de l’ancien président Idriss Deby, mais surtout l’appel de la junte au pouvoir à tous les mouvements armés pour une réconciliation nationale.
Ils se trouvent à Misrata, Benghazi, Trablouss ou Sebha en territoire Libyen et exercent comme supplétifs dans les rangs du maréchal Haftar ou ceux du gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale. Depuis quelques mois, ils sont des milliers à souhaiter rentrer au pays, mais font face à des incertitudes : comment rentrer sans se faire arrêter ? Qu’est-ce que le conseil militaire de transition propose à chaque combattant pour sa réinsertion ?
Les premiers à prendre langue avec Ndjamena après la mort d’Idriss Déby n’ont pas eu d’écho favorable. Mais depuis la mise en place du comité présidé par l’ancien président Goukouni Weddeye chargé de discuter avec les politico-militaires dans la perspective de la réconciliation nationale, ils se sont remis à espérer un retour au pays en sécurité même si pour les autorités, il est hors de question qu’ils traversent la frontière avec leurs armés.
« Ceux qui n’ont rien à se reprocher pourront rentrer sans aucune inquiétude », assure une source proche de la présidence. De bonnes sources, au sein des mouvements rebelles auxquels sont rattachés ces combattants, on tente de contenir les velléités de retour en maniant la carotte et le bâton. La surveillance s’est accentuée autour de ces combattants précise la même source.
Afrika Stratégies France avec RFI Afrique